Le droit de vote devrait-il devenir encore plus compliqué ? S’il vous plaît ne le faites pas !


Par Gunnar Schupelius

La coalition des feux tricolores veut réduire les effectifs du Bundestag. Cela se fait attendre depuis longtemps, mais il existe une solution beaucoup plus simple que celle actuellement proposée, déclare Gunnar Schupelius.

Le Bundestag (736 députés, 3096 employés) devient de plus en plus grand. La loi électorale compliquée en est responsable. Il doit être réduit à sa taille cible (598 PM). Toutes les parties sont d’accord là-dessus, mais pas sur la manière d’y arriver.

Ils se sont disputés à ce sujet pendant de nombreuses années en vain. La coalition des feux tricolores (SPD, Verts, FDP) vient de déposer une proposition si compliquée qu’elle est difficile à comprendre.

Le système de vote est déjà assez compliqué. Tout le monde a deux votes, beaucoup d’électeurs ne savent même pas exactement pourquoi. Maintenant, il devrait y avoir une troisième voix, la « deuxième première voix ».

L’objectif est d’éviter les mandats excédentaires qui surviennent lorsqu’un parti remporte plus de mandats lors des premiers votes qu’il n’en a le droit sur la base du résultat du second vote.

En conséquence, les candidats directs ne pourraient plus entrer au Bundestag, même s’ils remportaient la circonscription. L’AfD avait déjà présenté un plan similaire.

Les petits partis, c’est-à-dire les Verts, le FDP, l’AfD et Linke, ont peu d’intérêt pour les mandats directs car ils les remportent rarement. La CDU et la CSU, en revanche, ont majoritairement gagné et rejettent donc la proposition de feux tricolores.

La situation est confuse, mais il existe une possibilité simple : il faudrait réduire le nombre total de circonscriptions dans lesquelles se présentent les candidats directs, faute de quoi le Bundestag ne s’agrandirait plus.

Cette méthode était déjà utilisée en 1998 lorsque le nombre de circonscriptions directes a été ramené de 328 à 299. En 2020, ils ont été provisoirement ramenés à 280. Le FDP et les Verts ont voulu fixer un plafond à 250, ce que la CDU et la CSU ont notamment empêché.

Ils soutiennent que les circonscriptions directes deviendraient alors trop grandes pour qu’un seul candidat puisse les remplir. C’est peut-être le cas, mais il y aura toujours des inconvénients.

L’objectif doit être de ramener définitivement le nombre de députés à un niveau normal. Car les frais explosent : chacun des 736 députés perçoit 10 013 euros bruts par mois en salaire (« compensation »), plus 4 583 euros défiscalisés en « indemnité de dépenses » et 1 000 euros pour les fournitures de bureau, ainsi que 23 205 euros pour l’emploi de salariés, plus un ticket annuel Deutsche Bahn, 1ère classe, et à Berlin une Mercedes avec chauffeur de garde.

Le surdimensionnement inutile du Bundestag coûte à lui seul au contribuable plus de 100 millions d’euros supplémentaires par an. Cela doit finir.

Enfin rétrécir ce Bundestag ! Mais s’il vous plaît avec une solution simple et non avec une loi électorale encore plus compliquée que personne ne comprend.



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