Les agriculteurs ne seront bientôt pas autorisés à pleuvoir dans le Peel

Les agriculteurs auront bientôt besoin d’un permis pour irriguer leurs terres dans le Peel. Les provinces du Brabant et du Limbourg l’ont annoncé mercredi matin. Les agriculteurs n’ont actuellement pas besoin de permis pour irriguer. En collaboration avec les offices des eaux, les provinces travaillent sur une période de transition de deux ans, afin que les agriculteurs aient le temps de s’adapter aux nouvelles circonstances.

Ces dernières années, les agriculteurs du Peelvenen avaient obtenu une exemption, afin qu’ils puissent irriguer sans permis. Le Conseil d’État a décidé en 2021 que cette dérogation n’était pas du tout possible, sur la base de la législation concernant les zones Natura 2000. Les provinces ont pour tâche de protéger la flore et la faune dans les zones Natura 2000.

Dilemme
Les deux provinces sont dans le Peelvenen avec un dilemme difficile. La déshydratation due au changement climatique et l’utilisation intensive des eaux souterraines pour diverses applications ont conduit à une situation intenable pour les Peelvenen. La nature particulière de cette zone Natura 2000 est de plus en plus mise à mal. Pendant les périodes sèches, de nombreux agriculteurs de la région avec ce qu’ils cultivent maintenant dépendent de l’irrigation de leurs cultures. Les approvisionnements en eaux souterraines continueront à diminuer en conséquence, avec des conséquences néfastes pour la nature protégée et l’agriculture elle-même.

« En Brabant, nous voulons fédérer les grandes missions en milieu rural : préservation de la nature, approche déshydratation et offrir des perspectives pour l’agriculture », précise Hagar Roijackers, adjointe Eau, Nature et Approche Territoriale de la province du Brabant. « Cela crée des dilemmes : quel espace y a-t-il pour quelles fonctions ? La décision du juge sur l’irrigation dans le Peelvenen nous demande maintenant de prendre la protection de la nature comme premier point de départ. »

L’agriculture doit s’adapter à la nature
Elies Lemkes-Straver, adjoint à l’agriculture, à l’alimentation, aux sols et à la prospérité au sens large, répond à cela. « Mais nous comprenons également les intérêts des agriculteurs. En collaboration avec les autorités concernées et avec l’environnement, nous allons étudier comment nous pouvons parvenir à un équilibre des eaux souterraines et à la protection des zones qui maintiennent la perspective d’une agriculture suffisamment proche de la nature.

Les provinces comprennent que cette décision a de graves conséquences pour les agriculteurs de la région. C’est pourquoi les provinces et les offices des eaux travaillent ensemble pour étoffer une période de transition de deux ans. Pendant cette période, les entrepreneurs agricoles peuvent se préparer à une activité commerciale qui dépend moins ou pas de l’irrigation et qui coopère avec le système naturel de l’eau et du sol.

Réunion sans rendez-vous
Pendant la période de transition, l’irrigation est possible sous certaines conditions, mais il y a des limites. Lorsque le niveau des eaux souterraines baisse trop et que le statut vulnérable du Peelvenen menace de se détériorer, des restrictions sont imposées à l’irrigation à partir des eaux souterraines. Le projet de décision concernant le plan de gestion de Peelvenen sera disponible pour consultation pendant six semaines à compter du 25 mai. Une réunion sans rendez-vous sera organisée dans la zone où les parties intéressées pourront se rendre avec des questions.

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