Le club a confiance dans le projet de trois ans, mais les blessures ont trop d’impact sur les performances. Et Giuntoli travaille avec Mendes sur le prêt du défenseur de Benfica
Les points sont les mêmes qu’il y a un an, mais le classement est différent, tout comme les attentes des supporters, qui avaient accueilli avec beaucoup d’enthousiasme la nouvelle direction de la Juventus. Thiago Motta a aujourd’hui 28 ans, exactement comme avec Bologne en 2023-24, sauf que les Rossoblu étaient quatrièmes, en plein essor pour l’Europe qui compte, mais si le championnat se terminait aujourd’hui, sa Dame serait hors de la zone de la Ligue des Champions même en cas de 5 places disponibles pour l’Italie : sixième position et -9 du leader Atalanta, qui même s’il ne veut pas parler de scudetto, fait quand même impression avec un premier tour pas encore terminé. Une situation de classement qui n’a pas été très appréciée par les gens de la Juventus, qui ont révélé samedi soir dans le froid de l’Allianz Stadium tout leur mécontentement entre chants, sifflets et invitations trop explicites à exhiber leurs attributs. Un climat brûlant, conséquence directe du nul aigu dont souffre Madama, sans succès en Serie A depuis plus d’un mois (dernière victoire dans le derby le 9 novembre). Contestation et frustration pour un projet qui peine à décoller malgré les nombreuses signatures estivales mais auquel le club continue de croire aveuglément et ce ne sera pas le nul contre Venezia (le dixième en 16 matches) qui le fera changer d’avis. .
confiance et soutien
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A Continassa, où le propriétaire John Elkann s’est présenté il y a une semaine pour réitérer son total soutien à l’entraîneur, il y a de la déception mais pas d’inquiétude pour une saison connue pour être une saison de transition, rendue ensuite encore plus compliquée par les nombreuses blessures ( surtout celui de Gleison Bremer, l’un des piliers de l’équipe) et dans lequel l’évolution du groupe (et du jeu) comptera plus que le poste. Bien sûr, l’objectif reste le placement en Ligue des champions, mais même s’il n’est pas atteint (avec pour conséquence l’échec de la collecte d’une cinquantaine de millions), il n’y aura aucun changement de stratégie, encore moins d’orientation technique. Le projet Motta s’étend sur trois ans et les calculs ne seront effectués qu’à la fin. Par ailleurs, le premier objectif saisonnier, la baisse significative des salaires, a été atteint.
l’aide du marché
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L’harmonie est totale entre Motta et la Juventus : Cristiano Giuntoli, l’homme qui a amené Thiago à Turin, a confiance en lui et en l’équipe, composée avant tout de jeunes, et après une campagne de signatures estivales pleinement convenue en janvier, il soutiendra lui avec marché, achetant un ou deux joueurs, selon l’occasion. Il faudra certainement un défenseur pour donner un répit à un département contraint à la prolongation après le double KO de Bremer et Cabal. Parmi les noms chauds figure celui d’Antonio Silva, défenseur central portugais du Benfica dirigé par Jorge Mendes. Le super agent de Cristiano Ronaldo est à Turin ces jours-ci, l’occasion idéale pour aborder le sujet en personne.
front commun
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En attendant, jusqu’en janvier, Motta devra compter sur ses forces pour tenter de secouer un groupe qui semblait décidément fatigué samedi soir. Après le match, les joueurs se sont réunis pour discuter et les plus âgés ont essayé de remonter le moral et de stimuler le reste de la troupe. Tout le monde est conscient qu’il faut donner plus pour sortir d’un moment compliqué, à commencer par Motta qui a assumé toutes les responsabilités. Certes, la récupération de certains blessés permettra d’effectuer quelques rotations supplémentaires et peut-être de moins souffrir du double engagement hebdomadaire. Certes, à ce stade de la saison, la Juventus s’attendait à avoir quelques points supplémentaires, mais elle se sent toujours en pleine forme pour atteindre la Ligue des champions. En revanche, Motta, qui compte 9 points de moins que la Juventus en 2023-24, en compte cependant un de plus qu’en 2021-22, la première année de l’Allegri bis (qui a terminé quatrième) et le même qu’en 2001-02, quand avec le retour de Lippi arriva le scudetto.
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