Non.sur les médicaments, mais marche dans le vert. Aujourd’hui, au Canada, les médecins peuvent, au lieu de thérapies plus traditionnelles, prescrire une thérapie forestière ou une plongée dans la nature : sous forme de laissez-passer gratuits pour les merveilleux parcs nationaux. L’initiative Le PaRx (Prescriptions de parc), inauguré en Colombie-Britannique, a déjà été étendu à d’autres provinces canadiennes. « La nature doit être considérée comme le quatrième pilier de la santéA déclaré le Dr Melissa Lem, promoteur du projet. « Important ainsi que l’alimentation, l’exercice et un bon sommeil pour un style de vie correct « . La recommandation standard pour le programme est de deux heures de nature par semaine, d’une durée d’au moins 20 minutes. Il existe de nombreuses pathologies pour lesquelles ils sont prescrits, du diabète à la dépression.

Du Japon à l’Ecosse, à l’Italie

Les bienfaits de l’air des forêts sur notre santé ont déjà été confirmés par la science. Les premiers à les étudier furent les japonais : le bain dans la forêt, ou « Shinrin-Yoku » c’est une pratique assez courante au Pays du Soleil Levant depuis les années 1980, et qui fait l’objet d’enquêtes approfondies depuis des décennies. Mais aussi en Ecosse et en Suède, par exemple, la thérapie forestière est proposée à certaines personnes souffrant de dépression, diminuant ainsi l’utilisation de psychotropes. Les principes de cette méthode ont été étudiés en Italie par le CNR, en collaboration avec le Club Alpin Italien (ils sont collectés dans Thérapie forestière, édité par Federico Meneguzzo et Francesca Zabiniéditeur du Club Alpin Italien) et il y a unAssociation italienne de médecine forestière.

Le pouvoir de la Nature

Beaucoup de bénédictions pour tout le monde

Tout d’abord, les Composés Organiques Volatils (COV) libérés par les arbres ont une action antioxydante, anti-inflammatoire et balsamique sur les voies respiratoires. Avec des effets positifs également sur systèmes cardiovasculaire, endocrinien et immunitaire; et aussi sur le cerveau. Se promener dans un bois revient essentiellement à faire une séance de aromathérapie très puissant et entièrement naturel. Pas seulement: également des stimuli sensoriels acoustiques et visuels de la forêt contribuent à la détente générale car elles sont simples, répétitives et faciles à interpréter sans trop d’effort cognitif.

Et on veut oublier le bien-être que procure le toucher? Le contact avec le bois réduit également l’activité cérébrale et abaisse le niveau d’hormones de stress. Quant aux bruits, le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles et le murmure de l’eau des ruisseaux et cascades produisent le même effet qu’une méditation.

Quand et où faire une thérapie forestière

Tous les bois ne sont pas identiques : la plus grande concentration de COV est respirée dans le les bois de conifères, parmi les pins noirs, sauvages et maritimes, ou les sapins rouges et blancs, mais aussi dans les bois de hêtres, de châtaigniers et de chênes. Alors que les meilleurs moments pour en profiter sont le début d’après-midi et les premières lueurs de l’aube.

Sans hâte et sans stress

Christine Brandt, guide de thérapie forestière certifiée, photographiée dans le parc d’État William O’Brien, États-Unis (Photo de Jerry Holt / Star Tribune via Getty Images)

Tout d’abord, vous n’avez pas à lutter : la marche, environ 3-4 kilomètres, doit être un plaisir. Mais il est également normal de rester simplement dans une zone boisée pendant une longue période. Il existe des endroits particulièrement adaptés. Comme le Refuge Levi Molinari où la première station expérimentale dans les Alpes de thérapie forêt. Ou la Parc du souffle à Fai della Paganella, avec des sentiers adaptés aux poussettes. Ou laOasis Zegna, dans le Val Sessera, avec promenades guidées en forêt. Ou La Malin-Mill, station de thérapie forestière en Frioul-Vénétie Julienne, avec des cours dédiés aux enfants asthmatiques et aux patients atteints de cancer. A défaut de mieux, on peut aussi se contenter d’un parc urbain. Ou optez pour l’orthothérapie.



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