Les éleveurs de moutons de Drenthe ne sont pas indulgents face au nouveau plan loup. Il indique notamment que les bergers qui travaillent dans les zones à loups sont conscients des risques et les acceptent. “Tout à fait décevant et inacceptable.”
Selon la Fondation pour la conservation Drentse Schaapskudden, qui regroupe cinq troupeaux, ce texte est beaucoup trop simpliste. “Nous n’acceptons certainement pas les risques, mais nous en sommes conscients. Et non l’inverse”, a répondu la fondation.
La semaine prochaine, toutes les provinces concernées discuteront du (projet) de plan loup. La fondation espère que le texte sera modifié.
Des troupeaux de moutons paissent dans diverses réserves naturelles pour son entretien. Le nouveau plan loup stipule qu’une attaque contre l’un des moutons n’est pas une raison pour tuer, capturer ou chasser le loup.
Des mesures préventives telles que des grilles résistantes aux loups peuvent être utilisées. Une autre option consiste à retirer les moutons de la zone, comme on peut le lire sur le plan. “Une intervention est exclue d’avance, sans justification”, affirment les gardiens.
Le plan comprend un certain nombre de lignes directrices pour une intervention que les éleveurs qualifient de « défensive ». “Tout ce qui est classé comme comportement naturel n’offre aucune possibilité d’intervention. Les troupeaux de moutons sont en fait déclarés hors-la-loi.”
Trop vague, estime la fondation. Les troupeaux de moutons espèrent disposer d’outils concrets pour travailler. “Dans de nombreux cas, les réserves naturelles sont appréciées des loups.” Pour bien les gérer, il faut trouver un juste équilibre entre les loups et les moutons, disent les bergers.
Un loup ne peut être tué que s’il a été officiellement classé comme « loup à problèmes ». Tout comme dans l’ancien plan, une échelle d’escalade a été incluse, sur laquelle les provinces peuvent voir quand le loup pose un problème.
Ils ne sont pas non plus satisfaits d’un passage du plan loup concernant les différents types de subventions. Il y a souvent de l’argent pour acheter des clôtures résistantes aux loups, mais pas pour leur entretien ni pour la main d’œuvre qui y est consacrée.
“Dans la pratique, cela signifie souvent que les troupeaux de moutons se retrouvent presque les mains vides”, explique la fondation. Les bergers consacrent beaucoup de temps à l’entretien et aux travaux supplémentaires. Il n’y a pas d’argent pour compenser cela.
Si cela continue, ils craignent de ne plus pouvoir réaliser les travaux à l’avenir. “La conservation de races ovines rares telles que le mouton des bruyères de Drenthe et le mouton des bruyères de Schoonebeker ne tient qu’à un fil.”
En outre, le nouveau plan loups stipule que les gardiens d’animaux doivent prendre des mesures préventives contre les attaques de loups pour pouvoir prétendre à une indemnisation. Il existe une exception pour les attaques en dehors des zones où se trouvent les loups ou si la prévention n’est pas possible.
Le plan comprend une ligne directrice pour intervenir entre le loup et le bétail. Selon les bergers, le loup est étiqueté comme un animal à problèmes dans certaines situations avec le bétail. “Alors que dans des situations comparables avec des troupeaux de moutons, ce n’est pas une situation problématique.” Ils souhaitent une situation exceptionnelle pour les éleveurs de moutons.
Ils sont également surpris par certains commentaires contenus dans le plan. Par exemple, il est dit que le loup ne reconnaîtrait pas la présence du berger. Les bergers pensent que cela n’a aucun sens. “Le loup n’observe-t-il pas d’abord le troupeau avant d’attaquer, et n’aurait-il pas vu le berger ?”
“On nous demande d’agir activement. Mais comment cela doit-il se faire, quelles sont les lignes directrices”, se demandent les bergers. “Parfois, une liste de mesures préventives est dressée. C’est bien, mais nulle part les coûts impliqués et qui les paie ne sont pris en compte.”