Quevedo ne frappe pas si ‘DUR’ mais il ne déçoit pas non plus


Quevedo est de retour et sort son deuxième single en 2024, le premier après une pause annoncée qui a duré des mois. ‘DURO’, leur nouveau single, peut être entendu dès mercredi soir et propose un son différent de d’habitude.

« DURO » est une production redevable au pop-R&B du début des années 2000, et pas seulement parce que l’un de ses producteurs, KIDDO, a travaillé avec Beyoncé. Au générique on retrouve également le valencien GARABATTO, un habitué des séances de Quevedo.

Le rythme de ‘DURO’ évoque ceux que Timbaland produisait à la période précitée, main dans la main avec Danja, pour Justin Timberlake ou Nelly Furtado. En fait, le rythme de « DURO » est du pur « FutureSex/LoveSounds ». Le problème est que ce son ressemblait à l’avenir en 2006, ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Ou peut-être que Quevedo prend le train de se réapproprier ce son dont on se souvient déjà avec nostalgie, récemment récupéré par Tate McRae. Dans son cas, Quevedo cherche à faire tenir la chanson en faisant un usage très marqué de la répétition dans le refrain de « DURO », dans lequel il déclenche le titre de la chanson de manière répétée et martelante. Comme Justin l’a fait dans “SexyBack”, d’ailleurs.

« DURO » suscite des opinions diverses. Beaucoup critiquent négativement la répétition du refrain : « Quevedo a créé un battage médiatique pendant des mois pour enfin sortir une chanson basée sur le fait de dire ‘dur’ 20 fois » est l’une des critiques de ‘Duro’ publiées sur les réseaux. Comme si répéter un mot 20, 30 ou 40 fois dans une chanson n’était pas une ressource utilisée jusqu’à la satiété qui a laissé derrière elle de grandes œuvres de la pop, comme le savent Rihanna (‘Work’) ou Britney Spears (‘Gimme More’). . Dernière nouvelle : les paroles pop ne doivent pas nécessairement être de la poésie illustrée, merci beaucoup.

Certains l’appellent déjà le « chant du blé dur ». D’autres plaisantent en disant que la nouvelle œuvre de Quevedo est « DIFFICILE » à écouter. Mais “HARD” n’est pas basé seulement en répétant son titre d’innombrables fois, même si cet aspect de la chanson fait partie de son charme. C’est un aspect négatif si l’on attend un refrain de, je ne sais pas, Joaquín Sabina. Les fans de Quevedo ne se chevauchent-ils pas avec ceux de Lírico en la casa, auteur du refrain “Marianela, Marianela, Marianela, Marianela, Marianela, Marianela, Marianela, Marianela, Marianela, Marianela, Marianela, Marianela, Marianela, Marianela, Marianela ?” ? (au fait, quelle superbe chanson). Nous parions que dans une semaine, toute l’Espagne chantera sans s’arrêter « duroduroduroduroduroduroduroduroduroduroduroduroduroduro ».

En revanche, le clip vidéo de ‘DURO’ évoque – en laissant de côté la distance – celui de ‘As’ de George Michael et Mary J. Blige par son utilisation de l’effet de clonage et du gel du temps. Quevedo ne reviendra peut-être pas aussi « DUR » comme prévu, mais cela montre qu’il a acquis du bon goût.



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