VENOM : LA DERNIÈRE DANSE
(15) 109 minutes
★★★☆☆
« LA SCIENCE est un sacrifice », déclare le Dr Teddy Payne de Juno Temple, un geek des OVNIS qui travaille dans un laboratoire souterrain secret à la recherche de la vie extraterrestre.
Mais pas au détriment d’un scénario Marvel divertissant.
Tom Hardy revient dans la peau du symbiote Eddie Brock pour ce dernier volet de la trilogie Venom.
Et c’est une finale très amusante.
Moitié beau mec (j’ai remporté le prix de l’homme le plus sexy, ironise Eddie), moitié monstre génial mais grotesque, le duo entrelacé porte désormais le Codex, une clé vers d’autres mondes.
Mais le maléfique Knull, le créateur des symbiotes, veut le récupérer.
Nous retrouvons notre duo enchevêtré au Mexique, embarquant pour un road trip à New York.
Ils sont poursuivis à la fois par l’enquêteur militaire général Rex Strickland (Chiwetel Ejiofor) et par un Xénophage déchaîné.
Le monstre peut suivre l’emplacement du Codex et a été envoyé pour le récupérer, tandis que Strickland veut le détruire.
Les deux prédateurs finiront par chasser pour tuer.
Après qu’un auto-stop au sommet d’un avion tourne mal, Eddie/Venom s’écrase dans le désert du Nevada, où ils font un trajet plus conventionnel avec Martin (un brillant Rhys Ifans), sa femme (Alanna Ubach) et leurs enfants, Leaf et Echo. .
La famille est en route vers le centre de recherche de la Zone 51, sur le point d’être déclassé, qui, selon les théoriciens, est un site de recherche extraterrestre.
Leaf a peur de ce qu’ils pourraient rencontrer, alors (coup de coude) Eddie/Venom lui assure que d’autres formes de vie intelligentes n’existent pas.
Bien sûr, les rumeurs sont vraies, avec d’autres symbiotes dont Patrick Mulligan/Toxin (Stephen Graham) contenus là-bas.
Il y a beaucoup de décors satisfaisants ici et une excellente bande-son.
Un cheval au galop se transformant majestueusement en Venom est un triomphe, un camping-car chantant le major Tom vous fera rire, et la confrontation finale en matière de métamorphose est livrée.
Les querelles interminables entre Eddie/Venom sont globalement amusantes, même si ce dernier ressemble parfois davantage à l’homme voix off d’une émission télévisée de talents.
À un moment donné, Venom a même aidé Marvel à expliquer l’intrigue jusqu’à présent à son hôte Eddie.
Un récapitulatif utile pour les fans de ce monde compliqué, et utile pour les débutants perplexes de Marvel Comic Universe.
LAURA STOTT
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ÉMILIE PÉREZ
(15) 132 minutes
★★★★☆
De nos jours, il est rare de regarder quelque chose qui semble tout à fait original – mais ce drame policier musical espagnol sur un menaçant chef de cartel mexicain qui engage un parajuriste pour l’aider à subir une opération de changement de sexe – est sur le point d’y parvenir.
Réalisé par Jaques Audiard, le scénario repoussant les limites avec ses dialogues parlés et chantés serait si à l’aise sur scène qu’à la fin, on s’attendrait presque à ce que les acteurs apparaissent pour un rappel.
Rita (une remarquable Zoe Saldana) est une avocate sous-estimée, qui en a assez que son patron masculin s’attribue tout le mérite de son travail.
Lorsque le célèbre Narcos « Manitas » Del Monte la kidnappe, lui offrant des sommes qui changeront sa vie pour l’aider à faire pleinement la transition vers « Emilia » et à simuler sa propre mort (les deux rôles sont joués par l’actrice trans Karla Sofía Gascón), elle voit une issue.
Mais alors qu’Emilia connaît une renaissance à Mexico, il est peu plausible de laisser derrière elle sa vie passée avec sa vieille épouse Jessi (Selena Gomez) et ses deux enfants.
Impossible à catégoriser, c’est le seul film cette année où des chirurgiens de Bangkok brandissant un scalpel chantent « Rhinoplastie, Vaginoplastie ! »
LA CHAMBRE À CÔTÉ
(12A) 107 minutes
★★★☆☆
Le premier film en anglais du LÉGENDAIRE Pedro Almodóvar est une adaptation du roman de Sigrid Nunez de 2020, What Are You Going Through.
Il met en vedette Julianne Moore et Tilda Swinton dans le rôle de vieux amis qui se réunissent en cas de crise.
L’ancienne journaliste de guerre Martha (Swinton), atteinte d’un cancer en phase terminale, est aux prises avec l’espoir qu’elle devra combattre sa maladie par tous les moyens.
Ingrid (Moore), une romancière qui a écrit sur sa propre peur de mourir, est perturbée, mais finit par la soutenir, lorsque Martha lui demande d’être présente lorsqu’elle choisit de se suicider.
Le style d’Almodóvar brille ici, avec des costumes chics et des intérieurs magnifiques, et le décor du film, de New York à ses forêts modernes et isolées, reflète le voyage des deux personnages et l’agitation intérieure d’Ingrid.
Il y a certainement aussi de bonnes performances de la part des femmes et de John Turturro, qui joue leur ancien amant.
Mais le dialogue semble retardé dans la première moitié du film et il y a un manque de profondeur émotionnelle.
Pourtant, le film parvient à offrir un portrait humain de la maladie en phase terminale et un débat franc et ouvert sur l’euthanasie.
LINDA MARRIC