C’est ce qui se passe chez le constructeur de bus Ebusco : « Surtout de la malchance »


Le constructeur d’autobus Ebusco de Deurne sera traduit en justice lundi parce qu’un client souhaite annuler une commande de 45 autobus. Le procès n’aurait pas pu tomber à un pire moment. Les actionnaires se réuniront jeudi, car l’entreprise cherche à lever 36 millions d’euros supplémentaires auprès des actionnaires. « Maintenant, toute l’attention est concentrée sur les problèmes des clients, au lieu de pouvoir dresser un bon tableau de l’avenir », déclare Cees Smit, expert du marché chez Today’s Group.

Ebusco, qui construit des bus électriques, est en difficulté depuis un certain temps. Alors que ça a si bien commencé. Tout le monde était enthousiasmé lorsque la société est devenue publique en 2021. Même le roi est venu nous rendre visite.

Mais toute une série de problèmes affligent désormais le constructeur de bus. Selon Cees Smit, c’est surtout de la malchance. « J’oserais même appeler cela de la malchance. C’est ce qui est ennuyeux dans le monde des affaires. En même temps, les choses tournent mal. » Selon le porte-parole d’Ebusco, c’est effectivement une malchance, mais l’entreprise elle-même aurait pu mieux faire les choses. « Nous apporterons des éclaircissements à ce sujet jeudi. »

« Ebusco est un penny stock, une action qui vaut moins que l’euro. »

Ebusco souhaite résoudre le différend rapidement, avant que les actionnaires existants ne se voient offrir la possibilité d’acheter de nouvelles actions. « Les procédures sommaires contre un client ne sont jamais pratiques, mais ce n’est plus du tout le cas maintenant », déclare le porte-parole de l’entreprise.

Le constructeur de bus lutte également contre la saisie de plusieurs comptes bancaires par le client, la société de transport Qbuzz. Ebusco écrit sur son site Internet que la perte de la commande exercerait une pression financière considérable sur Ebusco. Auparavant, deux autres clients suédois avaient annulé leurs commandes de bus. La société a largement interrompu sa production en attendant le procès et l’émission de nouvelles actions.

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L’action Ebusco valait autrefois 23 euros. C’est différent maintenant. «C’est un penny stock», explique Smit. « Cela signifie que l’action vaut moins d’un euro. » Les principaux actionnaires se retirent. « C’est également difficile avec l’assemblée générale des actionnaires », déclare Smit. « Vous pouvez convaincre les petits investisseurs si les grands participent. »

« Les gens s’enchaînent aux ponts, mais ils ne regardent pas ces entreprises. »

Selon Smit, le gouvernement néerlandais aurait dû faire davantage dans ce domaine. « Au moment de l’invasion de l’Ukraine, c’était l’un des article chaud. Les prix du gaz et du pétrole ont augmenté très rapidement. Il y avait beaucoup d’intérêt pour les entreprises qui voulaient tout rendre électrique. Les villes européennes veulent éviter le diesel. » La demande en bus électriques est donc assez bonne. Mais Ebusco est toujours en difficulté.

Selon Smit, les entreprises qui souhaitent passer au vert traversent une période difficile. « On le voit aussi, par exemple, chez Alfen, qui fournit des bornes de recharge électrique. On voit que les investissements diminuent. » Smit préconise plus d’argent pour les entreprises vertes. « Vous voyez des gens s’enchaîner aux ponts parce qu’ils veulent plus d’action contre le changement climatique, mais ils ne regardent pas ce type d’entreprises. »

« Un concurrent peut facilement s’en emparer pour une part de gâteau. »

Selon Cees Smit, Ebusco pourrait encore devenir une entreprise prospère. Mais la possibilité d’un rachat est également présente. « Il y a beaucoup de concurrence sur ce marché, par exemple de la part de la Chine », explique Smit. « Un concurrent peut facilement prendre le relais pour une part de gâteau. Toutefois, la tendance en Europe est que le marché doit être mieux protégé. Cela pourrait jouer à l’avantage d’Ebusco. »

Les actionnaires examineront jeudi la nomination d’un nouveau PDG chez Ebusco. Le fondateur Peter Bijvelds a récemment démissionné et l’entreprise a nommé Christian Schreyer. Selon un porte-parole d’Ebusco, les actionnaires décideront d’abord d’une construction différente des actions. Par la suite, une autorisation doit être donnée pour l’émission d’actions.



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