Conte et la théorie de l’air chaud : le meilleur 1-0 est celui d’Inzaghi. Arbitres, affaire sans fin


Selon l’entraîneur du Naples, seule la victoire compte ? Même résultat pour toutes les grandes équipes ce week-end, mais le succès de l’Inter à Rome est celui qui vaut le plus. Rocchi, nous avons besoin d’uniformité

Journaliste

21 octobre – 7h48 -MILAN

Air chaud. Si Antonio Conte a raison, selon lequel seule la victoire compte parce que le reste n’est (précisément) que du “air chaud”, alors aucun entraîneur des grandes équipes n’a à s’inquiéter : Naples et l’Inter, la Juve et Milan ont tous eu leur succès, tous par un à zéro, et depuis hier soir, ils occupent les quatre premières positions du tableau dans cet ordre. Le fait qu’aucun d’entre eux n’ait été complètement convaincant – celui qui a obtenu le succès le plus significatif et le plus convaincant est l’équipe d’Inzaghi, qui s’est qualifiée pour l’Olimpico contre la Roma – ne vaut évidemment pas grand-chose : du vent, selon Conte . Pourtant, en perspective, les difficultés rencontrées par le head poker ont un sens.

des victoires durement gagnées

Après avoir vu Milan (à dix) souffrir jusqu’à la dernière seconde pour battre l’Udinese à San Siro, et que la Juve n’a battu la Lazio (à dix) qu’à la fin, au milieu des protestations des Biancocelesti, nous avons assisté à deux autres victoires âprement disputées pour 1-0, même si cette fois-ci. Il est compréhensible que l’Inter ait eu du mal à vaincre la Roma. Les Nerazzurri ont bien commencé, se sont créés des occasions, puis ont subi deux gifles en un quart d’heure : d’abord la blessure de Calhanoglu, le seul joueur irremplaçable de la bande d’Inzaghi (hier Asllani n’était même pas là, mais quand même la différence avec le Turc est claire ), puis le KO d’Acerbi. A la demi-heure, l’Inter avait perdu son leader technique et avait déjà brûlé deux emplacements de remplacement. Cela l’a conditionné, ce n’est pas un hasard si la Roma a émergé. Mais les Nerazzurri sont une grande équipe mature qui sait exploiter les faiblesses et les erreurs de ses adversaires. Zalewski et Celik ont ​​fait un double gâchis, Lautaro l’a exploité : le match s’y est décidé. Et tandis que la puissance physique excessive et l’exhaustivité de Thuram continuent d’impressionner, un problème non négligeable se pose : Inzaghi avait trois milieux de terrain sur six à l’Olimpico (également Zielinski ainsi que Calhanoglu et Asllani) plus Acerbi, il doit récupérez-les vite puisque la Ligue des Champions et surtout la Juve arrivent.

ROME, ITALIE - 20 OCTOBRE : l'entraîneur-chef du FC Internazionale Simone Inzaghi réagit lors du match de série A entre l'AS Roma et le FC Internazionale au Stadio Olimpico le 20 octobre 2024 à Rome, Italie. (Photo de Mattia Ozbot - Inter/Inter via Getty Images)

marquer des points compte

Le Naples de Conte vante la théorie de l’air chaud. Ils rencontrent souvent des difficultés même face à des adversaires clairement inférieurs (c’était déjà arrivé contre Côme et même à Cagliari, même si le 4-0 final pourrait suggérer le contraire), mais ils finissent toujours par gagner. Et au final – Conte dixit – seul cela compte, marquer des points, car le reste n’est que du vent. Naples continue ainsi sa course en tête du classement, avec la perspective de pouvoir vivre une autre semaine favorable: samedi, elle accueillera Lecce, qui en a pris six à la Fiorentina hier, tandis que l’Inter et la Juve, deuxième et troisième, vont-ils s’affronter, d’ailleurs après avoir disputé un nouveau tour de Ligue des Champions. La possibilité d’étendre plus en avant est concrète, au moins vers l’un des deux. Il est vrai que le calendrier de Naples va bientôt devenir très difficile (ils retrouveront Milan, Atalanta, Inter, Roma, Turin et Lazio consécutivement entre fin novembre et début décembre), mais arriver à ce cycle terrible avec un tel un bon classement transmet la confiance, la positivité et l’enthousiasme. Aussi parce que les difficultés de Naples à jouer peuvent devenir un hymne à l’optimisme : s’ils gagnent maintenant qu’ils ne sont pas brillants, que feront-ils quand ils commenceront également à produire un football plus convaincant, celui que Conte a montré tant de fois dans sa carrière ?

Le milieu de terrain brésilien de la Juventus, Douglas Luiz (à droite), se dispute avec l'arbitre italien Juan Luca Sacchi lors du match de football de Serie A italienne entre la Juventus et la Lazio, au stade Allianz, à Turin, le 19 octobre 2024. (Photo de MARCO BERTORELLO / AFP )

le cas

Les arbitres continuent d’être un cas : nous avons quitté le championnat au milieu d’erreurs et de polémiques, après la pause nous le retrouvons dans la même situation. Ce week-end aussi, nous avons tout vu : des arbitres sauvés par le VAR et le VAR ne sauvant pas les arbitres, des pénalités prononcées et des interprétations différentes des règles, des cartons distribués de manière imaginative. Certains épisodes sensationnels sont restés dans les yeux : l’expulsion nette de Romagnoli que Sacchi n’a pas vu depuis le terrain ; Le coup de coude de Douglas Luiz à Patric sous-estimé par tout le monde, arbitre et VAR, avant le but de la Juve ; la faute subie par Coco à l’entrée de la surface turinoise s’est transformée en coup franc pour Cagliari (qui a pris l’avantage grâce à ce coup franc). Mais il y a eu beaucoup d’autres décisions moins décisives qui étaient clairement fausses, disent-ils, et en général il y a eu une gestion incompréhensible de nombreux matches, de Turin à Milan en passant par Cagliari. Personne ne s’attend à la perfection – même si avec l’aide du VAR on peut s’attendre à ce qu’elle s’en rapproche – mais les gens du football ont besoin d’avoir des certitudes : l’uniformité de jugement est devenue essentielle.





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