L’appel de Barcelone, qui avait vendu ses futurs droits de télévision et vendu d’autres actifs au cours de l’exercice 2022, a été rejeté : le verdict établit que les actifs détenus ne peuvent pas être vendus et bradés pour régler les comptes. Presque tous les Italiens vont bien, quelques problèmes pour la Roma et la Juve
Interdit d’engager l’avenir. Barcelone a essayé et cela s’est mal passé : désormais, joindre les deux bouts avec un budget déjà désastreux sera un gros problème. Et la question concernera bientôt d’autres clubs européens, certains de premier plan comme Chelsea : ils pensaient redresser leurs bilans en ajoutant des millions interdits par les règles du fair-play de l’UEFA. La décision du TAS sur l’appel (rejeté) de Barcelone contre l’UEFA, qui est passée presque inaperçue dans notre région, crée un précédent qui influencera les prochains contrôles du fair-play financier. La question ne concerne pas directement nos clubs : presque tous sont dans une situation positive sauf la Roma, écrasée par une lourde situation d’endettement, et la Juve qui a déclaré un déficit d’environ 200 millions mais a engagé un chemin vertueux avec la promesse de re- établir en bref les budgets.
le fait
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Allons-y dans l’ordre. Cette semaine, le Tas a annoncé qu’il avait rejeté le recours de Barcelone contre Nyon. Le jugement concerne le budget 2022. Le club catalan, aux comptes dans le rouge profond, a vendu pour vingt-cinq ans ses futurs droits TV, pour un montant de près de 650 millions ; elle a également vendu d’autres actifs, comme des studios de télévision, pour plus de 200 millions. Total : près de 850 millions d’euros. Une bouffée d’air frais indispensable, mais aux conséquences potentiellement dangereuses. L’avenir est chargé, il faudra des résultats pour récupérer cette « avancée » sinon ce sera une catastrophe. Le problème est que les comptables créatifs du Barça ont inclus une tranche importante de ce chiffre, environ 200 millions, dans le budget 2022. L’UEFA, s’appuyant sur les règles du fair-play, s’y est opposée. Le Barça a fait appel au Tas. Réponse négative : les millions ne peuvent pas être inscrits, l’amende de 500 mille euros a été confirmée. Cela signifie que le budget 2023 devra être ajusté pour les 650 millions restants. Barcelone est resté, avec le Real Madrid, le dernier rebelle à proposer la Super League : qui sait si le nouveau scénario n’influencera pas sa position.
le précédent
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La décision concerne Barcelone, qui est désormais en violation du fair-play, mais aussi tous les autres clubs européens. Parce que le Tas a établi que les actifs détenus ne peuvent pas être vendus et bradés pour redresser le bilan. Chelsea, Lyon et d’autres clubs anglais et français ont tenté de vendre des hôtels, des sections de football féminin et divers actifs pour joindre les deux bouts. Faux. Pour certains, les problèmes vont bientôt commencer.
la situation
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Il s’agit d’un moment clé du nouveau fair-play financier, qui autorise un déficit maximum de 60 millions, à condition qu’il soit couvert par des injections de capitaux, et des dépenses ne dépassant pas 70 pour cent du chiffre d’affaires (encore 80 pour cent dans ce cycle). Les plus de 230 clubs impliqués dans les coupes viennent de communiquer leurs budgets 2024 à Nyon. Désormais, l’UEFA passera aux contrôles pour la période de deux ans 23-24 d’ici décembre, et entre janvier et mai les décisions et éventuelles sanctions arriveront. , avec le nouveau système, sont de deux types. L’une, économique, fixée par un barème proportionnel à la violation. L’autre, sportive, décidée par le jury. Clarification. Toute cette histoire n’implique pas City, désormais au centre de l’actualité pour des violations présumées des règles anglaises : ce sont des faits qui concernent 2012-18, désormais prescrits, et en tout cas l’UEFA avait disqualifié City pour deux ans, mais le Tass avait la sanction annulée.
les Italiens
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Nous avons dit que l’histoire de Barcelone ne concerne pas les Italiens. Les nôtres sont en bonne santé : Milan a bouclé une démarche vertueuse, l’Inter avec Oaktree a réorganisé ses comptes, l’Atalanta, la Lazio et Bologne se portent (très) bien. Deux souffrent. L’un est la Juve, mais sa situation est particulière. Dans le cas des gains en capital, il a perdu règlement et un nouveau régime a commencé : il y a maintenant un fort déficit, mais la promesse de la Juventus est que les comptes seront rétablis d’ici la fin de 2025. La Roma est en règlement et a une dette importante. Si les deux ne respectent pas les délais et les paramètres, il y aura des problèmes. Mais il est encore tôt.
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