Les Alliés lancent une offensive majeure sur un large front vers le Brabant occidental


Vendredi 20 octobre 1944. Les Alliés font tout ce qui est en leur pouvoir pour chasser enfin les Allemands du Brabant occidental. Chars, avions, artillerie. Cela part de la région frontalière au-dessus d’Anvers. Les Allemands sont confrontés à une supériorité numérique et se préparent.

À l’automne 1944, la majeure partie du Brabant est libérée. Il y a eu de nombreuses victimes et d’importants dégâts. Sur Omroep Brabant, vous pouvez lire chaque jour ce qui s’est passé il y a exactement quatre-vingts ans.

Le matin, à partir de huit heures et demie, le silence dans la région frontalière du Brabant occidental est rompu par un bombardement d’artillerie assourdissant. L’offensive commence. L’opération porte le nom de code « Valise ».

Partout dans la zone frontalière belge, au-dessus d’Anvers, les Alliés se préparaient à une grande percée. Deux divisions avancent.

Sur le flanc droit, les Polar Bears de la 49e Division lancent l’attaque sur Wuustwezel et Loenhout. Ils doivent mettre le cap sur Breda.

Chars alliés, Europe occidentale 1944 (photo : archives)
Chars alliés, Europe occidentale 1944 (photo : archives)

britannique
Les British Polar Bears – officiellement la 49th West Riding Division – ont de la chance en ce premier jour. Les troupes sont juste hors de portée de l’artillerie allemande et c’est pourquoi elles réalisent immédiatement des gains territoriaux importants.

Ils utilisent également des chars lance-flammes -Crocodiles-. Ils traversent la route principale entre Breda et Anvers et libèrent Wuustwezel.

Canadiens
La 4e Division canadienne ouvre l’attaque depuis Putte-Kapellen vers l’est jusqu’à Kalmthout. De Maria ter Heide, ils veulent se rendre à Essen et Roosendaal.

Plus de 80 avions de combat mènent des frappes aériennes près d’Essen. Ils tirent des roquettes sur les positions et les bâtiments allemands et lancent cinq cents pièces sur les cibles ennemies. Ils atteignent Nispen, où ils bombardent les défenses anti-aériennes allemandes. Ici aussi, toutes sortes de chars sont en action, y compris les chars lance-flammes et les chars Cromwell et Churchill.

Boue et mines
Mais ici, la résistance allemande est rude. De violents combats font rage dans les forêts autour de la Kalmthoutse Heide. Au camp militaire de Brasschaat, à l’aéroport et aux bunkers. La boue et les mines sont aussi les grands ennemis. L’appui aérien doit être utilisé pour faire taire l’ennemi. Les avions de la RAF bombardent à nouveau les Allemands.

Typhon armé, Europe 1944 (photo : archives)
Typhon armé, Europe 1944 (photo : archives)

Pologne
Les Canadiens et les Britanniques ne sont pas les seules unités présentes dans la région. La 1re Division blindée polonaise est présente depuis des semaines sur le front près de Baarle-Nassau. Les Polonais ne doivent pas encore avancer. Ils doivent maintenir la pression sur les Allemands dans ce domaine.

Américains
La 104ème Division d’infanterie américaine est toujours en route depuis la Normandie. Les « Timberwolves » se voient attribuer leur propre section : vers Zundert et Rucphen.

Pendant ce temps, les Allemands préparent une contre-attaque, notamment depuis le quartier général d’Achtmaal.

Dangereux
Ils s’inquiètent principalement de la présence massive des Alliés et d’une éventuelle avancée vers Essen et Roosendaal. Cette avancée est risquée. Depuis la région de Roosendaal, ils peuvent être attaqués sur le flanc à Woensdrecht : le principal accès à la Zélande, avec voie ferrée et route principale. Ils veulent à tout prix conserver cette position stratégique.

La première journée de Suitcase laisse un gros trou dans la défense allemande. Mais la réponse des Allemands ne tarde pas à venir.

Soldat canadien à la frontière près de Putte (photo : archives BAC)
Soldat canadien à la frontière près de Putte (photo : archives BAC)

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