Au cours de son parcours vers la réassignation mammaire, Sarah Walk expose son être le plus profond dans un art populaire fragile.
Ses deux premiers albums étaient répertoriés chez les détaillants spécialisés sous son vrai nom Sarah Walk. Pour le troisième album, le musicien basé à Los Angeles porte le nom non sexiste de Breymer. Pourquoi? Walk a décidé de subir une opération de remodelage mammaire et a écrit QUAND JE M’EN sortirai non seulement pendant ce processus, mais surtout à ce sujet. Le premier épisode, « The Truth », raconte la première conversation sur ses projets, tandis que dans le plus proche, « Anesthesia », elle est sur le point de se plonger dans l’anesthésie. Dans les neuf pièces introspectives qui l’accompagnent, elle recherche son vrai moi, tout tourne autour de sa métamorphose mentale et physique.
La magie de ces pièces art-folk soigneusement équilibrées réside dans leur fragilité, Walk ne se perd jamais dans les nuages de brume, elle ne chante jamais avec un mélodramatique exagéré, même si c’est précisément le calme qui assure l’émotivité durable de cet album. Parfois, cela ressemble à un Aldous Harding moins gothique, à un folk queer qui ne veut pas être un folk bizarre. L’amour de Walk pour les voix superposées atteint son paroxysme dans « Medication », dans une construction jazzy sur la gestion des antidépresseurs, elle se pose continuellement la question « Suis-je mieux maintenant? ». Au final, après onze chansons sur les médicaments, la transition corporelle et les sentiments profonds, vous en êtes sûr : vous avez appris à la connaître, cette phase cruciale de la vie de Sarah Walk.
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