Bombes sur la « Maison Blanche » et tous les habitants de Woensdrecht doivent fuir


15 octobre 1944. À Hoogerheide et dans les environs, les deux belligérants se préparent à une nouvelle bataille. Les Alliés bombardent déjà les Allemands. L’ennemi évacue à son tour la population civile de Woensdrecht.

À l’automne 1944, la majeure partie du Brabant est libérée. Il y a eu de nombreuses victimes et d’importants dégâts. Sur Omroep Brabant, vous pouvez lire chaque jour ce qui s’est passé il y a exactement quatre-vingts ans.

Woensdrecht est « la clé de la Zélande ». Le sommet du village se situe à environ 20 mètres d’altitude. Si vous vous tenez au sommet, vous pouvez voir Anvers et Bergen op Zoom. C’est donc un endroit stratégique.

Depuis Woensdrecht, vous pouvez voir et maîtriser les environs, tout comme la ligne ferroviaire Bergen op Zoom-Vlissingen et le Zeeuwseweg avec la jonction Korteven. En 1944, seules liaisons terrestres avec la côte. Et ces éléments sont cruciaux pour que l’occupant allemand puisse maintenir la côte et l’Escaut occidental sous la menace des armes.

La colline de Woensdrecht d'où se trouve désormais l'A58 (photo : Willem-Jan Joachems)
La colline de Woensdrecht d’où se trouve désormais l’A58 (photo : Willem-Jan Joachems)

Les Alliés n’ont rencontré qu’un problème majeur. Ils combattent depuis une dizaine de jours dans le Brabant occidental et ne progressent quasiment pas. La première attaque canadienne majeure échoue. C’est pourquoi les Canadiens planifient une nouvelle offensive encore plus importante.

A Woensdrecht, ils voient la menace approcher. Les Allemands en donnent un Räumungsbefehl désactivé. Les quelque 800 habitants de Woensdrecht doivent tous partir aujourd’hui. La Croix-Rouge et M. Pastor peuvent vous aider.

Cadavres
Les habitants marchent vers Bergen op Zoom avec des drapeaux blancs. Hommes, femmes, enfants. Avec des valises, des poussettes et aussi des brouettes avec des affaires. En chemin, ils passent devant les lignes allemandes et aussi devant les corps des soldats tombés au combat.

La majorité du flux de réfugiés se dirige vers Bergen op Zoom, toujours occupée. En chemin, ils sont accidentellement attaqués par des avions alliés. Cela se termine par un pétillement.

'Skyline' de Woensdrecht, peu avant la bataille et après la destruction de la tour (photo : archives)
‘Skyline’ de Woensdrecht, peu avant la bataille et après la destruction de la tour (photo : archives)

Dès que les maisons de Woensdrecht sont désertées, les soldats allemands se dispersent dans le village. Des tireurs d’élite s’installent également.

Entre-temps, des préparatifs sont en cours au quartier général canadien pour une nouvelle attaque de plus grande envergure. Cela devrait commencer la nuit prochaine à trois heures avec d’abord un barrage d’artillerie, puis une attaque avec des chars et de l’infanterie.

Denis Whitaker (1915-2001) explore la zone depuis un avion d’observation. Il est commandant du régiment canadien du Royal Hamilton Light Infantry.

Obus d'artillerie préparés pour le tir, Ossendrecht octobre 1944 (photo : archives)
Obus d’artillerie préparés pour le tir, Ossendrecht octobre 1944 (photo : archives)

Des frappes aériennes préparatoires ont lieu aujourd’hui. La première vague est constituée d’un groupe de Spitfire. Ils viennent d’un aéroport près de Grimbergen, en Belgique.

Jardins
Les avions bombardent la Villa Mattemburgh : « Das Weisse Haus » comme l’appellent les Allemands. Le parachutiste allemand von der Heydte et son équipe restent indemnes car ils se trouvent en sécurité dans le sous-sol. Mais les jardins sont labourés par les cinq cents livres. Certaines parties de la villa sont détruites.

La flak allemande fait des heures supplémentaires. Ils parviennent à toucher un Spitfire du 127e Escadron. Il s’agit de l’avion du Flying Officer Geoffrey William Davies de Liverpool. Le pilote britannique de 21 ans est abattu. Son avion s’écrase près de Huijbergen et il est tué.

Les avions alliés entrent en action tout l’après-midi et tirent sur les Allemands partout, depuis une position d’artillerie près de Huijbergen jusqu’au Kreekkrakdam, juste en Zélande.

Avion de combat allié couvert de bombes et de missiles (photo : archives)
Avion de combat allié couvert de bombes et de missiles (photo : archives)

Dans l’après-midi, un avion allemand solitaire apparaît soudainement. La Luftwaffe était affaiblie et ne pouvait pas faire grand-chose pendant cette période. Mais ce FockeWulf 190 parvient quand même à lancer une bombe à Putte, sans dégâts.

Pendant que les Alliés effectuent les derniers préparatifs, l’ennemi aussi. Le baron Von der Heydte ordonne à ses parachutistes de se préparer à l’attaque majeure attendue. Ils doivent former des lignes le long du Rijzendeweg, de la Steenstraat et de l’Antwerpsestraatweg à Woensdrecht. Et ils créent une deuxième ligne sur laquelle s’appuyer si les choses tournent mal. Il est maintenant temps de creuser et d’attendre.

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