La CDU a un problème avec Wagenknecht


La CDU est aux prises avec le rôle de Sahra Wagenknecht et de son BSW après les résultats des élections régionales en Thuringe et dans le Brandebourg.

Source : EPA


Sahra Wagenknecht peut être satisfaite. Cela met la pression sur les partis qui doivent former une coalition avec leur parti nouvellement formé. Surtout, la CDU. Au lendemain des élections régionales de Thuringe et de Saxe, le 2 septembre, elle a clairement exposé ses conditions à Berlin.

Wagenknecht pose des conditions

Premièrement : « Si vous voulez former une coalition avec nous, vous devez aussi me parler. » Deuxièmement : « Il s’agit du positionnement du gouvernement du Land (…) qu’il rejette ce déploiement de missiles à moyenne portée, qu’il dit très clairement qu’il aimerait que le gouvernement fédéral ait plus d’initiatives diplomatiques pour la paix et pour la diplomatie, aussi pour résoudre le problème de la guerre en Ukraine (…) Et bien sûr, nous attendons d’un Premier ministre qu’il l’exprime publiquement. »
Sahra Wagenknecht BSW

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Conditions presque remplies

Premièrement et deuxièmement, ces deux objectifs sont désormais presque réalisés. Michael Kretschmer, Premier ministre de la CDU de Saxe, Mario Voigt, le principal candidat de la CDU de Thuringe, ainsi que Dietmar Woidke, Premier ministre du SPD de Brandebourg, sont tous allés à Berlin pour être les leurs.

Et tous trois ont écrit un article invité dans le FAZ du 4 octobre. Ils y écrivent : « Le gouvernement fédéral doit assumer plus activement sa responsabilité en matière de politique étrangère grâce à une diplomatie plus visible. » Et : « Les projets de stationnement de missiles à moyenne portée auraient dû être mieux expliqués et discutés plus largement. »

Depuis, il y a eu un grand engouement. On parle d’une « courbette molle » (Marie-Agnès Strack-Zimmermann, FDP) ou d’un « adoucisseur pour les négociations de coalition » (Michael Roth, SPD).
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Merz : « La diplomatie en prend toujours deux… »

Le leader de la CDU, Friedrich Merz, l’a immédiatement contredit dans le « Süddeutsche Zeitung » et a une fois de plus exprimé clairement la position de la direction de l’Union à la question de ZDFheute : « Nous sommes fermement convaincus que la guerre en Ukraine ne prendra fin que si la partie russe ne parvient pas à obtenir plus de succès. dans de nouvelles actions militaires.

Et la diplomatie en prend toujours deux, il y a eu suffisamment d’offres, ces offres ont toujours été rejetées par la partie russe et notre position est donc très claire. Si Mme Wagenknecht prend la position du côté russe, c’est son droit. Ce n’est pas le nôtre et ce n’est pas le mien.

Friedrich Merz, leader de la CDU

Friedrich Merz, le transatlantique, s’est toujours engagé à fournir davantage d’armes à l’Ukraine et a vivement critiqué la chancelière pour ses hésitations. Il ne pourra guère tolérer que la politique étrangère, dans l’esprit de Wagenknecht, soit désormais co-déterminée par les contributions au débat de la Saxe, de la Thuringe et du Brandebourg qui appellent à plus de diplomatie – même si Vladimir Poutine lui-même ne montre que peu d’intérêt pour négociations et refuse également d’avoir une conversation téléphonique avec la chancelière allemande.
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Le dilemme de la CDU

Le dilemme est encore plus grand pour la CDU que pour le SPD. Le parti Adenauer considère ses liens avec l’Occident comme son « ADN ». Et : La CDU a pris sa décision d’incompatibilité avec Die Linke en 2018 – également à cause de la femme qui était encore à gauche à l’époque : Sahra Wagenknecht, membre de la Plateforme communiste de 1999 à 2010, classée comme extrémiste de gauche. par l’Office pour la protection de la Constitution, défenseur de longue date de la RDA, aujourd’hui fondateur d’un parti conservateur de gauche.

D’un autre côté, c’est également dans l’esprit du leader de la CDU qu’il y ait deux Premiers ministres CDU en Saxe et en Thuringe. Et ils ont de bonnes relations avec le BSW au niveau du Land : Michael Kretschmer à Sabine Zimmermann en Saxe, Mario Voigt à Katja Wolf en Thuringe.

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La dispute est dans l’esprit de Wagenknecht

Pendant ce temps, dans le BSW, on entend beaucoup, on pourrait presque dire : des éloges empoisonnés pour Kretschmer, Voigt et Woidke. Sahra Wagenknecht fait l’éloge de la contribution de l’invitée de ZDFheute : « C’est une contribution rafraîchissante et courageuse car elle contribue à changer le débat en Allemagne. Et la question de la guerre et de la paix est une question centrale. » La leader du BSW en Thuringe, Katja Wolf, souligne dans le « Süddeutsche Zeitung » que les trois ont agi de leur propre initiative et poursuit : « Non, bien sûr, cela ne suffit pas, mais le signal était important. »
Sahra Wagenknecht

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Dans l’excitation, on ne tient presque pas compte du fait que Kretschmer, Voigt et Woidke représentent également dans leur article invité des positions que Wagenknecht ne partage explicitement pas. Un engagement clair envers l’OTAN, par exemple, ou un engagement en faveur de la « capacité de défense ».

Mais cela ne devrait pas avoir d’importance pour Wagenknecht : elle ne veut pas un deuxième BSW, mais plutôt une attention continue à ses problèmes. Le véritable intérêt de Sahra Wagenknecht est qu’elle et son parti déterminent les débats, que les sujets qui assurent leur popularité restent présents – et plongent les autres partis dans des dilemmes. De préférence jusqu’à l’année prochaine, bien sûr, car alors la campagne électorale fédérale commencera et Sahra Wagenknecht veut devenir la première candidate de son parti. Plus les autres discutent de leurs problèmes jusque-là, mieux c’est pour eux.

Andrea Maurer est correspondante au studio capital ZDF.

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par Daniela dimanche

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Une personne tient un smartphone à la main. La chaîne WhatsApp de ZDFheute y est visible.

Source : ZDF


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