Sinner, marathonien, pourrait disputer plus de 80 matchs cette saison. Voici comment cela est géré


Parmi les meilleurs joueurs, seul Zverev est plus présent sur le terrain que lui, mais par le passé Federer, Nadal et Djokovic ont atteint le seuil des 100 matches. « C’est vrai, il y a beaucoup de tournois, mais cette année, je pense avoir bien planifié »

Journaliste

8 octobre – 11h54 -MILAN

Tant que je gagne, je jouerai. Ce n’est pas la fin d’une vieille plaisanterie, mais simplement ce qui arrive à Sinner : celui de Shanghai est son 14e tournoi de la saison et, sur les 13 précédents, il en a remporté six (dont deux Grands Chelems, l’Open d’Australie et le New York Times). York), atteignant toujours au moins les quarts de finale. Les calculs sont vite faits, et ils font état de 67 matches disputés jusqu’à présent en 2024, avec 61 victoires et six défaites. Si Jannik soulevait le trophée en Chine, puis à Paris Bercy et enfin aux Finales de l’ATP – les événements qui restent à son calendrier – sans Davis, il atteindrait 83 matches au total, comme Medvedev l’année dernière, avec le Russe qui était le joueur avec le plus de matches à son actif.

PROBLEMES ET SOLUTIONS

Selon Alcaraz, il y en a encore trop et le calendrier est trop chargé. Une question qui est sur la table depuis longtemps, car la programmation est l’une des questions les plus sensibles pour les joueurs de tennis, qui ont tendance à aimer jouer moins et à disposer de plus de temps pour la préparation hivernale. Toujours chez Sinner, il est passé de 22 matchs en 2019, lors de ses débuts sur le circuit, à 79 en 2023, plus ou moins en ligne avec ce qui se passera cette année. Cependant, parmi les cinq premiers du classement actuel, seul Zverev a joué plus (76 matches), mais il est vrai aussi que l’Allemand, de retour d’une longue blessure en 2022, a eu besoin de beaucoup de temps sur le terrain pour reconstruire le classement. , et de fait il est remonté dans le top 3. Cependant, après le succès fatiguant contre Etcheverry au troisième tour à Shanghai, obtenu après 2 heures et 39 minutes de bataille et de son propre aveu malgré la fatigue issue de la semaine gagnante A Pékin, Jannik est intervenu dans la discussion avec son ton calme habituel : « C’est vrai, il y a beaucoup de tournois, c’est sûr. Pour le reste on peut choisir, à part les Grands Chelems et les tournois obligatoires Masters 1000. Cette année, je pense que je J’ai bien planifié beaucoup de choses, donc pas de problème pour moi. Cependant, je comprends les autres joueurs : si vous avez 30, 40 ou 50 ans dans le monde, vous devez jouer plus souvent pour défendre vos points au classement, et donc les perspectives sont différentes, mais maintenant je ressens le besoin de dormir tard le jour de congé de Shanghai. »

L'Italien Jannik Sinner regarde après sa victoire contre le Russe Roman Safiullin lors de leur match en simple messieurs au tournoi de tennis China Open à Pékin le 28 septembre 2024. (Photo de Jade Gao / AFP)

PRÉVISIONS MÉTÉOROLOGIQUES

La pluie lui est indirectement venue en aide en reportant à aujourd’hui le match entre Shelton et Carballes, d’où sortira son rival des huitièmes de finale, qui à ce stade le verra sur le terrain demain, avec 24 heures supplémentaires de rafraîchissement. Dans ses réflexions sur le sujet, le numéro un mondial a également indiqué une solution possible : « Ce serait idéal s’il n’y avait pas de Coupe Davis après les Finales de l’ATP, je pense que je changerais cela ».

LA COMPARAISON

Les institutions, pour l’instant, ne lui ont pas prêté main : l’année prochaine, les Salad Bowl Finals sont toujours programmées après le Masters et les tours préliminaires avec la nouvelle formule sont programmés même pour la semaine qui suit l’Open d’Australie et l’US Open Open. Mais Jannik a concentré son attention sur l’un des points centraux : Davis prend une semaine de congé pour sa préparation hivernale fin novembre. L’autre est liée à l’évolution du tennis : il se joue à des vitesses de plus en plus élevées et pendant des durées de plus en plus longues lors des matchs, d’ailleurs la majorité des tournois se jouant sur des courts durs extérieurs ou intérieurs, surface la plus exigeante pour le physique. Le problème est donc avant tout lié aux blessures, qui sont de plus en plus nombreuses, et non au nombre réel de matches, car ce n’est pas vrai qu’aujourd’hui on joue plus. Sans parler des 150 matchs de Vilas en 1977, record de l’Open Era, depuis 1968, date à laquelle la distinction entre professionnels et amateurs a été abolie, il est arrivé 64 fois qu’un joueur de tennis joue au moins 100 matchs dans une seule saison, mais à 56 reprises il cela s’est produit avant 1990 et un seul après 2000 (101 pour l’allemand Schuttler en 2003). Et en tout cas, dans ses moments de splendeur maximale, Federer a atteint 97 en 2006, Nadal à 93 en 2008, Djokovic à 97 en 2009, mais au cours des 15 dernières années, la limite maximale est celle de Nole à 88 en 2015. Et aussi les tournois ont diminué : en 1990, année de la réforme du calendrier tel que nous le connaissons aujourd’hui, il y en avait 80, qui est même passé à 90 en 1994, puis a progressivement diminué jusqu’à 66 en 2023 (et la dernière année avec 70 événements était 2000) . Quelle sera la tendance ? Il est probable que dans quelques années les grands noms auront à leur disposition une saison avec 4 Chelems, dix Masters 1000 (un de plus qu’aujourd’hui), des Finales et peut-être quelques petits tournois, une quinzaine d’événements pour rester sur la bonne voie. avec le présent mais harmonisé de manière à garantir quelques pauses au cours de l’année ainsi que les vacances d’hiver. Et peut-être que personne n’ira jamais jusqu’à dire que nous jouons trop.





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