Selon Polat, “rien n’indique l’implication de G”. “Le client dit déjà à la police qu’il est innocent, il n’arrive à l’entrepôt que lorsque le chargement est déjà arrivé et il n’a touché à aucun carton.
Sur les enregistrements, vous pouvez entendre G. parler de « mes palettes ». Selon son avocat, cela joue en sa faveur. Il n’aurait pas attendu un chargement commun d’héroïne, mais quelques palettes de jouets. Pour en convaincre le tribunal, Polat montre des lettres de voiture.
Erreurs et modifications
Comme son homonyme, l’avocate Suna Polat, qui représente le suspect Tunahan G., souligne que peu de valeur peut être accordée aux enregistrements. Certaines déclarations ont été du coup attribuées à d’autres suspects au cours de l’enquête. “Ces erreurs et changements affectent l’évaluation du dossier”, a déclaré Polat.
Même si TG invoque toujours son droit au silence, son avocat fait valoir que le locataire de l’entrepôt “n’avait aucune connaissance de l’ancien contenu de la cargaison”. Comme les autres suspects, il espère que le juge décidera qu’il peut attendre librement le fond de l’affaire. “Ma femme ne peut pas s’en sortir toute seule.”
L’avocat Kuipers est également très critique quant à l’importance accordée aux enregistrements dans l’enquête. « Des erreurs d’identité ont lieu », affirme-t-il. Son client K. (28 ans) est le plus jeune du groupe et on lui aurait simplement demandé de « venir aider » au déchargement du fret. Selon Kuipers, il ne savait rien de l’héroïne et n’a payé que le chauffeur.
Conversation téléphonique
Selon le ministère public, cela n’est pas exact et K. a effectivement joué un rôle important dans le transport. Cela ressortirait également d’une conversation téléphonique qu’il a eue avec une tierce personne peu après le départ d’Ismaël G. et Turan N. ainsi que Tunahan G.. Il y aurait déclaré que les deux autres (Ismaël G. et Turan N. (43 ans)) avaient pris peur et s’étaient enfuis.
“Les preuves sont concluantes en termes d’enregistrements sonores”, rétorque le procureur. Même si le blocage de la caméra rend impossible de voir qui dit quoi, des liens peuvent être établis, affirme-t-il. En ce qui concerne le ministère public, il est certain que les quatre hommes sont impliqués dans le trafic d’héroïne et, compte tenu des communications trouvées, ce n’était pas la première fois.
Gratuit ou pas ?
La prochaine séance préparatoire aura lieu le 5 décembre. Ils sauront lundi prochain si les suspects pourront attendre librement cette audience. Le juge décidera alors si leur détention provisoire sera levée ou suspendue.