Prix ​​Strega de poésie : les cinq finalistes entre mémoire, identité et rapport à la nature


LELa poésie est partout, prête à évoquer des univers émotionnels infinis comme seule la parole poétique peut le faire. Il y a ceux qui soutiennent que la poésie est un pont vers l’invisible, une dimension que seul l’esprit des poètes est capable de deviner et de traduire en vers, mais il y a aussi ceux qui la considèrent comme la Cendrillon de la littérature, trop éloignée du quotidien pour Profitez-en.

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Slam poétique et lecture : les nouvelles tendances de la poésie

Quel que soit le point de vue, on ne peut nier que la poésie connaît une nouvelle et fructueuse saison, comme en témoignent la naissance de séries dédiées, la multiplication des lectures et des spectacles de slam poétique qui promeuvent un genre qui a toujours été considéré comme une niche : « Le la poétique des mots ne se disperse pas mais agrège, rassemble autour d’elle émotions, regards, attentes et étonnements. Historiquement, le poète a toujours été la voix d’une communauté. Chaque fois que la poésie devient une expression commune de comparaison, la poésie elle-même gagne.”, a déclaré Lello Voce, écrivain et interprète, parmi les fondateurs du Gruppo 93 et ​​créateur du premier Slam poétique italien.

Les cinq livres finalistes du Prix de poésie Strega

La Fondation Bellonci, toujours attentive à l’évolution des formes littéraires, répond à cette ferveur en ajoutant une nouvelle et importante pièce à la constellation de récompenses qui captent les goûts d’un public de lecteurs de plus en plus vaste. Né dans le but de diffuser l’écriture poétique, le Le Prix Strega de poésie atteint sa deuxième édition cette année et propose, comme à son habitude, cinq livres finalistes : Gian Maria Annovi avec Disparu (Aragno), Daniela Attanásio avec Vivre dans le monde (Vallecchi), Roberto Cescon avec Nature (Presse 2009), Stefano Dal Bianco avec Paradis (Garzanti)e Giovanna Frêne avec Hérédité et extinction (Donzelli).

Les cinq ont été annoncées le 11 juillet au Maxxi L’Aquila – Musée national des arts du XXIe siècle – et l’œuvre gagnante, choisie par un grand jury composé d’une centaine de personnalités du monde de la culture, sera proclamée dans la soirée du 9 octobre à le parc archéologique du Colisée à Rome et sera diffusé en streaming par Rai Cultura.

Disparitions de Gian Maria Annovi

Un recueil de poèmes avec une touche moderne qui habite le présent avec un regard sur le passé, donnant la parole à ceux qui n’en ont pas. Il est composé d’un ensemble d’éléments qui réinventent le langage dans une surprenante variété de voix, ce que nient les discours dominants. Les « disparitions » sont des présences abandonnées, qui se nourrissent de désir ou de regret, comme celles des migrants rachetés par les Extraits, renversant une tradition qui les marginalise et désigne l’autre disparition, en mer, qui marque notre époque.

Disparu par Gian Maria Annovi, pages. 118, 18,00 euros

Nature par Roberto Cescon

Les progrès technologiques et scientifiques contraignent les êtres humains à des rythmes de vie contre nature, un vortex dans lequel prévaut le sentiment d’inadéquation. Les gens n’ont pas encore changé au point de pouvoir tolérer cette vitesse qui les entoure et qui fait du bruit. Ils aiment, ils vivent des émotions, ils ont toujours les mêmes valeurs mais le sentiment de désorientation les désoriente. Roberto Cescon revient à la Nature, dont il parle, en rappelant que l’homme, la terre, le cosmos et les êtres vivants sont les faces infinies d’une même médaille.

Nature par Roberto Cescon, impression 2009, pages. 108, 14,00 €

Paradis de Stefano Dal Bianco

Le livre est divisé en trois sections : Blind Date, Paradise et Autumn Wind. Tito, le chien de l’auteur, est le protagoniste de la section centrale, avec son propriétaire et le paysage rural des collines siennoises, où l’auteur vit depuis des années. L’histoire de sa relation avec l’animal est dénuée de rhétorique et ne glisse pas dans les clichés, comme on pourrait s’y attendre, mais sert plutôt de stratagème pour décrire un Eden quotidien qui ne pourra jamais être ici et maintenant.

Paradis de Stefano Dal Bianco, Garzanti, 160 pages, 19,00 €

Patrimoine et extinction par Giovanna Frene

Giovanna Frene aborde les grands thèmes existentiels, en premier lieu la mémoire qui ne peut ignorer l’histoire et l’héritage des civilisations anciennes disparues. Le long vers circonscrit le paysage natal de l’Italie du Nord et embrasse en même temps les lieux de la Première Guerre mondiale, comme si le temps s’était cristallisé autour des blessures, tant le souvenir de ses conséquences est vif. Sur ces décombres, oxymoroniquement gros d’avenir, la poésie erre comme une matière irisée qui donne vie à une œuvre complète et mature.

Hérédité et extinction de Giovanna Frene, Donzelli, 128 pages, 15,00 €

Vivez dans le monde de Daniela Attanasio

Les protagonistes du livre de Daniela Attanasio sont des souvenirs et des expériences non verbales, des sensations et des émotions à la surface que le corps intercepte et préserve dans son langage essentiel, capable d’aller au cœur des choses.

Avec une confiance émouvante et très utile dans la fonction poétique, Attanasio compose une autobiographie universelle, dans laquelle chaque lecteur peut se retrouver. La rencontre avec la figure d’Amelia Rosselli, à qui il consacre une belle prose, a été fondamentale.

Vivre dans le monde par Daniela Attanasio, éditeur Vallecchi, pages. 126, 16,00 euros

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