Le parti de la coalition NSC a essuyé des critiques nourries jeudi suite à la décision du cabinet de ne pas autoriser l’arrivée de gardes afghans supplémentaires aux Pays-Bas. Lors d’un débat au sein de la commission parlementaire permanente des Affaires étrangères, le porte-parole du NSC, Isa Kahraman, n’a pas été en mesure d’expliquer pourquoi son parti a révoqué une décision antérieure du cabinet sortant Rutte IV.
Kahraman a ainsi été critiqué à la fois par l’opposition de gauche et par les anciens partis de la coalition de Rutte IV.
Les Pays-Bas mènent des missions militaires en Afghanistan depuis 2002, en embauchant souvent du personnel local. Un comité dirigé par l’ancien haut responsable Ruys a conclu l’année dernière que l’on n’avait pas suffisamment réfléchi à la sécurité des gardes afghans à l’ambassade des Pays-Bas à Kaboul et dans les bases militaires d’Uruzgan. En conséquence, une large majorité au Parlement (y compris le député Pieter Omtzigt) a voté en faveur d’une motion de Kati Piri (GroenLinks/PvdA) visant à faire davantage pour les gardes afghans, qui sont en danger depuis la prise du pouvoir par les talibans.
‘Honte’
« Je suis assis ici avec un sentiment de honte », a déclaré le porte-parole pour les affaires étrangères Don Ceder (Union chrétienne) – qui est également officier de réserve dans l’armée royale néerlandaise. Le porte-parole du CDA, Derk Boswijk – également officier de réserve – a lancé un appel personnel au ministre des Affaires étrangères Caspar Veldkamp (NSC). « Le ministre est un être humain, pas un robot. »
Mardi dernier, une majorité de la Chambre des représentants a voté contre un débat en plénière sur les gardes afghans. Cependant, lors du débat en commission de jeudi, une majorité de la Chambre s’est montrée insatisfaite des documents officiels demandés par la commission. La commission permanente des Affaires étrangères de la Chambre des représentants se réunira donc à nouveau la semaine prochaine pour débattre de la question.