Paris : Michel Barnier fait aujourd’hui sa première déclaration gouvernementale à l’Assemblée nationale. Comment le nouveau Premier ministre compte-t-il résoudre le problème de la dette nationale élevée ?1 octobre 2024 | 2:07 minutes
La déclaration gouvernementale de Michel Barnier était très attendue. Il a annoncé dans son discours d’une heure à l’Assemblée nationale que son gouvernement ne ferait pas de « miracles », mais qu’il était prêt à affronter les obstacles.
Le premier grand chantier sera le budget 2025.
« Si nous n’agissons pas aujourd’hui, si nous n’avons pas le courage de le faire, alors cette épée de Damoclès pèsera encore plus lourdement sur nos enfants et petits-enfants », a poursuivi M. Barnier.
Augmentations d’impôts et coupes budgétaires
On peut se demander si le gouvernement minoritaire sera capable de trouver des compromis et d’adopter un budget d’ici la fin de l’année.
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Le gouvernement sous pression de toutes parts
Barnier et son gouvernement subissent une forte pression politique car l’alliance conservatrice de droite ne dispose pas de sa propre majorité au Parlement. Michel Barnier est « sous observation », a déclaré Jordan Bardella, chef du parti d’extrême droite Rassemblement National, à la chaîne de télévision française BFMTV.
Parce que la gauche a déjà annoncé un vote de censure. Avec les voix du Rassemblement National, la majorité nécessaire pourrait être obtenue pour renverser à nouveau le nouveau gouvernement.
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Une politique migratoire plus stricte annoncée
Une des raisons pour lesquelles le Rassemblement National a jusqu’à présent gardé les pieds sur place : le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Celui-ci a une « base idéologique comparable au Rassemblement National », explique Virginie Guiraudon, politologue au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Retailleau se présente comme un garant de l’ordre public. Au niveau européen par exemple, Retailleau souhaite agir plus fortement contre les migrations et est favorable aux contrôles aux frontières. Le ministre a déclaré dans une interview télévisée sur TF1 vouloir utiliser tous les moyens pour réduire les migrations. Il y a également promis d’expulser davantage de personnes de France et de délivrer moins de titres de séjour.
L’État de droit n’est « ni inviolable ni sacré »
Afin de faire respecter sa vision de l’ordre, Retailleau avait indiqué au cours des dernières semaines qu’il aimerait également introduire de nouvelles lois. Dimanche même, Retailleau déclarait dans le Journal du Dimanche que l’État de droit n’était « ni inviolable ni sacré ».
Cela a été rapidement critiqué, par exemple par Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale. Elle a déclaré à la télévision France 2 qu’elle était très inquiète : « Quand la situation est tendue, quand il y a des crises, l’État de droit ne doit en aucun cas être remis en cause. Cela protège notre démocratie », a déclaré le Président du Parlement.
« Nous ne contrôlons plus notre politique migratoire »
Barnier s’est également prononcé aujourd’hui en faveur d’une politique migratoire plus dure. « Nous ne contrôlons plus notre politique migratoire de manière satisfaisante », a déclaré le Premier ministre. La France effectuera des contrôles aux frontières aussi longtemps que nécessaire, tout comme le fait l’Allemagne. Il doit y avoir un meilleur choix quant aux personnes qui viennent au pays.
Les débats à l’Assemblée nationale ont commencé.
Source : ZDF