Le talent géorgien revigoré par Conte est prêt à illuminer le championnat comme il y a deux saisons, en pur artiste du football.
Il y a un avant et il y aura un après différent lorsque Khvicha Kvaratskhelia entrera en action. C’est un joueur très émotif, il joue pour transformer la matière, pour l’accélérer (même lorsqu’il ralentit, étudiant comment vaincre les jambes de l’adversaire qui émoussent son idée). Il se déplace pour rapprocher le jeu du but et ne retarde jamais sa tentative. Il hésite plutôt, devant le mur, étudiant le chemin. S’il le peut, il se lance immédiatement, à l’intérieur ou à l’extérieur, jette ses jambes avant de terminer le calcul : vais-je réussir ? C’est déjà passé. Parfois, il échoue parce qu’il semble préférer la tenace théorie latine gutta cavat lapidem (la goutte qui creuse la pierre) et il arrive que la pierre gagne.