Allemands se cachant autour d’Overloon, guérilla dans les landes et les champs de mines


29 septembre 1944. Après de violents bombardements, les combats semblent parfois s’apaiser quelque peu autour d’Overloon. Aussi soudainement qu’une pluie de grenades tombe, elle s’arrête aussi. C’est le calme avant la tempête.

À l’automne 1944, la majeure partie du Brabant est libérée. Il y a eu de nombreuses victimes et d’importants dégâts. Sur Omroep Brabant, vous pouvez lire chaque jour ce qui s’est passé il y a exactement quatre-vingts ans.

C’est une souffrance pour la population de la région. Ils ont fui en masse et vivent dans des monastères, des écuries et avec d’autres familles. De loin, les habitants entendent les combats s’intensifier. Ce qui reste invisible, c’est la guérilla dans les forêts, les landes et les dunes.

Les troupes britanniques tentent constamment de déterminer où se trouve l’ennemi. Ils effectuent des patrouilles. Un avion d’observation scrute également la région.

Piste
S’ils trouvent une piste, des bombardements d’artillerie ou des frappes aériennes de typhons avec des roquettes s’ensuivent. Mais les Allemands bien retranchés et camouflés ne peuvent pas toujours être touchés. L’ennemi est mobile et attaque parfois.

Les Alliés doivent avancer avec prudence. Toute la zone autour d’Overloon a été remplie de mines par l’ennemi.

Champs de mines
Mines de bois enfouies sous terre, difficiles à détecter. Destiné aux militaires, uniquement pour les blesser, mais aussi aux types lourds qui doivent éliminer les chars.

Des soldats américains recherchent des mines (photo : archives)
Des soldats américains recherchent des mines (photo : archives)

La météo n’aide pas non plus. Il pleut beaucoup à l’automne 1944 et de nombreuses zones se transforment en flaques de boue. Les véhicules restent bloqués partout. C’est presque infranchissable pour les chars.

Zone désolée
Même sans ce mauvais temps, la tourbière Peel constitue un obstacle supplémentaire. En 1944, elle est inaccessible, déserte et ne compte que quelques routes étroites.

Les Américains de la 7ème Division Blindée viennent d’arriver. Leur commandant est Lindsay Sylvester (1889-1963). A la demande de Montgomery, ils viennent soutenir les Britanniques. Un instant, le haut commandement allié a voulu en envoyer encore davantage, notamment une division d’infanterie entière, mais cette unité de chars doit désormais permettre une percée.

Logo de la 7ème Division Blindée
Logo de la 7ème Division Blindée

En août, la 7e Division blindée arrive en Normandie. L’unité participe à la libération de Chartres, Reims Verdun et Metz. Cette division de l’armée américaine est appelée « Lucky Seventh ». C’est leur surnom car il convient si bien à tout le monde. Ils l’espèrent aussi maintenant.

Les Alliés veulent avancer jusqu’à Venlo. Ils estiment que quelques milliers d’Allemands les attendent. Mais il y en a un peu plus que cela.

Walther encore
Les unités allemandes de ce côté de la Meuse sont dirigées depuis Venray, près d’Overloon. Il y a aussi le « Kampfgruppe Walther » qui continue d’attaquer près de Veghel.

Une fois la Meuse traversée, vous serez en un rien de temps en Allemagne. Les Allemands le savent aussi. Tout comme ils ont réussi à bloquer l’attaque d’Arnhem, ils veulent désormais bloquer de nouvelles tentatives alliées depuis le Brabant oriental et Peel.

Ponts sur la Meuse
C’est pourquoi une nouvelle et large ligne de défense a été formée en très peu de temps. Il commence sur la rive ouest de la Meuse, côté brabant. Une armée allemande d’environ 10 000 hommes s’est rassemblée dans la région. L’idée est que la Meuse près de Venlo offre une protection idéale.

Il y a là deux ponts. Ils n’en forment qu’un Brückenkopf adapté au ravitaillement et au retrait des hommes et du matériel. Si le sol brabançon devient trop chaud sous leurs pieds, ils peuvent toujours se retirer derrière la Meuse.

Zone frontalière allemande
Les Allemands ont ainsi ralenti l’avancée dans davantage d’endroits de la région frontalière. Plus au sud également, près d’Aix-la-Chapelle, où ils lancèrent une contre-attaque contre laquelle les Américains n’offraient que peu de choses. Dans l’Eifel, une bataille commence dans la forêt de Hürtgen.

Maintenant que Market Garden a échoué, les Alliés préparent une avancée près de Nimègue. Elle doit traverser la rive sud du Rhin en direction de Clèves.

Villa
La présence alliée est clairement visible dans de nombreux lieux libérés. Par exemple, le commandant de la Deuxième armée britannique arrive à Helmond. Le général Miles Dempsey (1896-1969) et ses officiers réquisitionnent plusieurs maisons, dont une chic villa sur Warandelaan.

Miles Dempsey de la 2e armée britannique et le maréchal Montgomery (photo : Archive)
Miles Dempsey de la 2e armée britannique et le maréchal Montgomery (photo : Archive)

Omroep Brabant revient longuement sur quatre-vingts années de liberté. Consultez notre page thématique Brabant Bevrijd pour tous les articles et émissions.



ttn-fr-32