Des jeunes braqués alors qu’ils se prélassaient dans le jardin, la justice réclame cinq ans de prison


Se détendre dans le jardin avec des amis et se retrouver soudain nez à nez avec trois voleurs et une arme. C’est ce qui est arrivé à quatre jeunes à Veghel en octobre dernier. Les suspects Deion P. (24 ans) et Riad M. (22 ans) ont comparu mercredi devant un juge. Le ministère public a requis une peine de cinq ans de prison contre P..

La raison du vol ? 60 000 euros qui seraient cachés dans la maison de la Limburg van Stirumstraat. Les victimes, deux garçons et deux filles, étaient assis sans méfiance dans le hangar du jardin de la maison ce vendredi soir 13 octobre, vers minuit. L’un des garçons habite à cette adresse. Sa mère était à l’intérieur sur le canapé, son père et sa sœur étaient à l’étage.

Au même moment, trois hommes se faufilaient à travers le coupe-feu derrière la maison. Là, ils sont tombés par hasard sur l’un des garçons. Il s’apprêtait à faire pipi dans le coupe-feu et se retrouva nez à nez avec trois braqueurs, dont un armé d’un pistolet et d’une cagoule blanche.

A LIRE AUSSI : Vol familial : plusieurs auteurs masqués et armés

Il a forcé le garçon avec l’arme à feu à entrer dans le jardin, les deux autres voleurs l’ont suivi. Je cherchais un coffre-fort avec de l’argent qui n’y était pas. Oui, un coffre-fort de l’enfance du fils contenant quatre cents euros. Ils ont dû se contenter de ça. Il y a eu un moment de confusion parmi les voleurs. Étaient-ils à la bonne adresse ?

Le suspect Deion P., un homme corpulent avec un numéro tatoué sur le cou et une fleur sur la main, était en probation au moment du vol. M. vivait dans un milieu de vie assistée et souffre d’une légère déficience intellectuelle.

Ils ont comparu mercredi devant le même juge à la même heure, tous deux ont déjà un casier judiciaire. Un suspect mineur a été entendu à huis clos.

“Une chose est sûre, l’un de vous deux ment.”

Le juge s’est penché sur la question de savoir qui avait joué quel rôle. Les deux suspects (tous deux originaires de Nimègue) ne sont pas d’accord sur ce point. Ils se rejetaient la plupart du temps la faute. “Une chose est sûre”, a déclaré le juge. “L’un de vous deux ment.”

Ce qui est également sûr : Riad M. s’est présenté à deux reprises à la porte de Veghel ce même jour. Vêtu d’une chemise PostNL, vue complète de la caméra de la sonnette. Personne n’a ouvert la porte, alors ils sont revenus le soir.

LIRE AUSSI: Invasion de domicile à main armée : un suspect arrêté portant une chemise de PostNL

Le fils de la maison a immédiatement reconnu M. lorsqu’il est entré dans le jardin cette nuit-là, sans cagoule. Les images ont ensuite été diffusées au Bureau Brabant, a signalé M. à la police. Alors qu’il était emmené en prison par la police, il a désigné la maison du co-suspect P.

Les deux hommes se connaissaient depuis un certain temps. P. aurait eu une relation avec la sœur de M. et M. aurait été menacé par lui : s’il ne coopérait pas au vol, P. ferait quelque chose à sa famille, a défendu M.

P. a déclaré qu’il n’était que le conducteur et que M. lui avait demandé de conduire avec lui. Il savait que quelque chose allait se produire qui n’était pas entièrement casher, mais il a dit qu’il ne savait pas ce qu’ils prévoyaient. Il ne voulait rien dire sur qui se trouvait dans la voiture avec lui.

“J’ai toujours peur, peur du noir, peur quand je suis seul.”

Quelle que soit la façon dont les deux se désignaient, le procureur était clair : chacun avait son propre rôle et l’un ne pouvait se passer de l’autre. Il considérait Deion P. comme le leader, l’homme qui tirait les ficelles.

Il lui a reproché de ne pas s’ouvrir. Selon le policier, il ment et il existe suffisamment de preuves que c’est lui le voleur qui a pris les devants. Le policier a vu en M. un garçon vulnérable, facilement influençable et incapable de dire non à P.

Les victimes du vol en subissent encore les conséquences. L’un des garçons a abandonné ses études et ne peut plus travailler. L’une des victimes a lu une déclaration : « J’ai toujours peur, peur du noir, peur quand je suis seule. Je ne suis plus moi-même.

M. a revêtu le sac et s’est excusé, P. n’avait plus rien à dire. Le policier a requis cinq ans de prison contre P. en raison de son rôle de leader. Il a requis dix-huit mois de détention pour mineur pour le co-suspect M. (en raison de son handicap), dont douze mois avec sursis.

Pour le suspect mineur, la justice a exigé neuf mois de détention pour mineur, dont six mois avec sursis et cent heures de travaux d’intérêt général.

Le juge statuera sur l’affaire le 9 octobre.

Ces images ont été prises immédiatement après le vol :



ttn-fr-32