Sport et mythe se réunissent dans la nouvelle collection conçue par Maria Grazia Chiuri. Et l’ouverture du défilé était tout simplement surprenante


LEà La femme Dior du printemps-été 2025 sera sportive. La collection signée par le directeur créatif Maria Grazia Chiuri représente une ode à la force et à la fierté féminines, puisant à la fois dans les archives de la maison et dans de profondes racines mythologiques. A l’occasion de Semaine de la mode parisiennele défilé s’est ouvert sur un moment surprenant et symbolique : l’artiste SAGG Napoli a tiré une flèchedonnant le coup d’envoi d’un défilé mêlant mode, performance et réflexions sur l’identité féminine.

Dior, inspiration mythologique

Le thème central de la collection est figure des Amazonesfemmes guerrières de la mythologie grecque antique, qui incarnent l’idéal de force et d’indépendance féminines. Maria Grazia Chiuri, à travers une exploration minutieuse de l’iconographie de personnages mythologiques comme Dianedéesse de la chasse et protectrice de femmes fortesa voulu évoquer l’image d’une femme puissante et libre, capable de dominer son destin.

La référence à l’Antiquité est évidente dans les rideaux et les silhouettes qui font référence à robes de divinités classiquescomme celles observées dans la statue de Diane conservée au Louvre, source d’inspiration de Chiuri. Mais il ne s’agit pas seulement d’une simple référence esthétique : le designer souhaite également briser les stéréotypes qui pendant des siècles ont étouffé l’identité féminine. La légende selon laquelle les Amazones se mutilaient pour devenir plus efficaces au combat vient démystifiésoulignant que le la force féminine ne doit pas passer par le déni de son corps ou de sa féminité.

Sport et mode : un dialogue sur les podiums

La collection reflète la relation entre le corps et ce qui le recouvre, explorant le fusion entre sport et haute couture. Christian Dior, dès les années 1950, avait commencé à inclure des costumes de sport dans ses collections, inspiré par la passion de sa mère pour l’équitation. Cette tradition est reprise par Chiuri, qui la réinterprète pour une fois femme contemporaine, toujours en mouvement. La collection propose des maillots de bain qui deviennent haut, corps qui évoquent le uniformes d’athlètes et trench-coats sans manches décoré de bandes latérales qui rappellent le style coureur.

Les accessoires jouent un rôle clé dans le récit : le des sacs, portés en bandoulière comme des carquoisrappelez-vous la façon dont Diana portait son arc. Les chaussures reflètent également la fusion entre différentes inspirations sportives : i sandales à mélanger avec des bottes de motardcréant un hybride qui reflète le dynamisme de la collection.

Franges, asymétries et élégance du mouvement

L’un des éléments les plus distinctifs de la collection est l’utilisation de frangesqui ornent les jupes et les bodys, créant une sensation de légèreté et de mouvement. La robe asymétrique, autre point central du défilé, représente une réflexion supplémentaire sur la liberté du corps féminin, éliminer la rigidité de la symétrie traditionnelle. Les tissus sont fluides et techniques, à l’image du Jerseychoisi pour garantir agilité et confort, sans sacrifier l’élégance. Il n’en manque pas non plus hommage au monde de la danse: je justaucorps ballerine et le jupes en tulledans leur délicatesse, évoquent la légèreté du mouvement, mais aussi la discipline et la force nécessaires à l’une des disciplines sportives les plus exigeantes et féminines.

Le féminisme concret de Dior

La collection de Maria Grazia Chiuri pour Dior n’est pas seulement une célébration de la mode, mais aussi un manifeste féministe. L’artiste SAGG Napoli, avec sa performance au tir à l’arc, représente parfaitement la vision de la créatrice : une femme qui n’a pas besoin de s’adapter aux stéréotypes masculins pour exprimer sa force. Là la féminité n’est pas une limitationmais une ressource à valoriser.

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