Les mauvaises ventes enregistrées à Pékin et les difficultés du marché électrique ont amené Stella à revoir ses prévisions financières. Des problèmes similaires affectent également les compatriotes BMW et Volkswagen
La tempête qui frappe actuellement l’industrie automobile allemande a également touché le Mercedes. Le titre de la société de Stuttgart a subi une forte baisse le 20 septembre 2024 (avec des pics négatifs allant jusqu’à -8,4%) après l’annonce d’une réduction des rendements financiers attendus pour l’année. Les dernières prévisions parlent de rendements allant jusqu’à 11%, tandis qu’avec le dernier ajustement est tombé entre 7,5 et 8,5%. Les raisons ? Différent. Il s’agit notamment d’une détérioration des ventes en Chine, l’un des principaux marchés du Star. Les modèles les plus chers sont particulièrement concernés, dont la Classe S. Aux données chinoises s’ajoutent les données Acea relatives à l’effondrement des immatriculations de voitures électriques dans l’Union européenne, les données les plus négatives étant enregistrées précisément en Allemagne. En fait, Mercedes n’est pas seule dans cette période difficile : BMW a réduit ses prévisions de bénéfices de fin d’année début septembre, tandis que le groupe Volkswagen pourrait fermer des usines dans son pays, après avoir rompu un accord syndical en vigueur depuis des décennies. .
le déclin en Chine
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La croissance des marques nationales et les difficultés économiques dues au déclin du secteur immobilier éloignent les consommateurs chinois de Mercedes. La baisse des ventes à Pékin, en particulier des modèles les plus luxueux comme la Classe S, a conduit l’entreprise allemande à réviser ses prévisions financières, avec pour conséquence un effondrement du marché boursier. Les consommateurs chinois semblent s’orienter de plus en plus vers les produits nationaux, notamment en ce qui concerne les véhicules électriques. Ce qui a un double effet négatif sur la Stella, qui se retrouve confrontée à une baisse des ventes également en Europe, une région où les immatriculations ont chuté de 3% au cours des huit premiers mois de 2024 par rapport à la même période en 2023.
la situation de l’électricité
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Le titre Mercedes, qui a subi une forte baisse le 20 septembre 2024, n’a certainement pas été aidé par les dernières données de ventes publiées par Acea concernant le marché automobile européen. Outre une baisse générale des immatriculations enregistrée en août 2024, les chiffres liés aux véhicules électriques et à l’Allemagne sont particulièrement frappants : -21% pour les véhicules électriques en général, avec un chiffre qui monte à -68,8% à Berlin. Depuis le incitationsles ventes de modèles électriques se sont effondrées sur le plus grand marché d’Europe. Une situation inquiétante, sachant que les limites d’émissions imposées par l’Union européenne vont se durcir à partir de 2025, ce qui pourrait amener les géants de l’automobile à devoir payer des milliards d’amendes.
BMW et Volkswagen
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Mercedes n’est pas seule à affronter la tempête. BMW a également dû revoir ses prévisions financières au début du mois, toujours en raison des difficultés liées à la Chine et au secteur électrique. Plus inquiétante encore est la situation du géant Volkswagen, qui a rompu un accord syndical en vigueur depuis des décennies et qui pourrait se retrouver à fermer des usines en Allemagne, avec d’éventuels licenciements. Les trois géants allemands se retrouvent donc en grande difficulté, ce qui a poussé le ministre de l’Economie Robert Habeck à convoquer un sommet à Berlin le 23 septembre 2024 pour rechercher des solutions à la crise actuelle. Concernant la situation en Chine, le PDG de Mercedes, Ola Källenius, a déclaré : “Nous allons activement naviguer dans le vent, nous ne nous contenterons pas de l’observer.” L’espoir est que, en Chine et au-delà, la tempête n’entraîne pas de naufrage.
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