Le Bayern a exagéré : 9-2 contre le Dinamo Zagreb et le poker de Kane. Le Real souffre puis marque trois buts contre Stuttgart


Aston Villa et le Sporting Lisbonne gagnent également, contre les Young Boys et Lille

Lorenzo Topello

17 septembre 2024 (modifié à 23h13) -MILAN

Le soir où Milan se fait des illusions contre Liverpool, avant de subir un retour des Reds, la couverture de la première journée de cette nouvelle Ligue des Champions revient à Harry Kane : l’Anglais marque un quart de finale en Europe pour la première fois de son histoire. carrière (mais trois tirs au but) et a entraîné le Bayern vers un sensationnel 9-2 contre le Dinamo Zagreb qui, pendant deux minutes, rêvait même de revenir, grâce au KO physique de Neuer. C’est un résultat historique : le but de Goretzka à la 91e minute fait du Bayern la première équipe à marquer 9 buts en un seul match de Ligue des champions. Le Real Madrid de Carlo Ancelotti commence la Ligue des Champions comme il l’a terminée : en gagnant. Dans le 3-1 contre le convaincant Stuttgart, il y a les signatures des nouveaux venus (Mbappé, bien sûr, mais aussi Endrick), et l’un des héros de la Decimoquinta, Antonio Rudiger. Le Sporting n’a pas failli, mené par le possédé Gyokeres qui a marqué ses débuts en Ligue des Champions avec le but qui a ouvert le bal lors du succès contre Lille (2-0, complété par Debast d’un but de l’extérieur). Dans l’avant-première de 18h45, en plus de la superbe performance de la Juve qui a battu le PSV 3-1, Aston Villa a remporté les trois points lors de son premier match historique en Ligue des Champions : une nette victoire 3-0 à domicile contre les Young Boys grâce à buts de Tielemans, Ramsey et Onana qui punissent la défense jaune et noire distraite.

BAYERN MUNICH-DINAMO ZAGREB 9-2

Il y a du travail pour l’arbitre Munuera dès le début : Gnabry marque un hors-jeu, le VAR annule mais appelle l’Espagnol au moniteur pour une faute précédente sur Pavlovic dans la surface. Lecture correcte, penalty ensoleillé pour les Allemands. Et Kane a porté le score à 1-0 sur penalty à la 20e minute. Guerreiro flirte avec le doublé : sa frappe du pied gauche touche le poteau extérieur. Mais ce sont les répétitions générales pour le but portugais qui sera parmi les meilleurs de toute l’édition : Gnabry insère le ballon, Musiala ajuste avec sa poitrine et Guerreiro tire un contre-ballon sous la barre transversale. Et le Bayern peut surfer tranquillement : à la 38e minute, première joie en Ligue des Champions pour Olise qui réalise un triplé de la tête. Mais à la mi-temps, Neuer sort à cause d’un problème physique. Et le match vacille de façon sensationnelle : Petkovic trouve le tap-in dès deux pas à la 49ème minute et une minute plus tard les Croates trouvent même le 2-3 avec Ogiwara qui le passe sous les jambes du remplaçant Ulreich. Le Bayern se perd, Kane l’aide à se retrouver à la 59e minute : tir de Kimmich bloqué, frappe commode de l’Anglais. Et tout redescend : Olise marque un doublé dans un filet désert pour le 5-2. Le Bayern ne lâche pas l’accélérateur et écope de deux autres penaltys : Kane les bat et les convertit tous les deux, portant ainsi son total de buts personnels à quatre. En finale, il y a aussi la gloire du coup franc de Sané et surtout de la tête de Goretzka, signature du grand livre des records de la Ligue des Champions. Cela se termine sur un 9-2 exagéré : premier quart de finale européen pour l’ancien attaquant de Tottenham, très bonne première pour Kompany en Ligue des champions.

REAL MADRID-STUTTGART 3-1

Ancelotti habille les Blancos avec une robe de soirée qui ferait l’envie des meilleurs tailleurs d’Europe : Rodrygo, Bellingham, Mbappé et Vinicius sur le terrain dès la première minute. Mais la première demi-heure est allemande : Leweling centre du pied droit trouvant Courtois, ainsi que Millot et Stiller peu après. Véritable réveil : Mbappé tire franchement, Nubel est là. En contre-attaque, Los Blancos ont pris un autre risque : Undav a tout fait tout seul, son tir, dévié, a fini sur la barre transversale. À la 34e minute, le Real a d’abord obtenu puis retiré un penalty du VAR (contact Mittelstadt-Rudiger). Ancelotti doit attendre les 22 premières secondes de la seconde période pour sortir de l’impasse : frappe dévastatrice de Rodrygo, frappe commode de Mbappé. Son « jumeau » Vinicius aimerait également figurer sur la feuille de match, mais son tir du pied gauche heurte la barre transversale. Cependant, il y a eu une surprise au milieu de la mi-temps, lorsqu’Undav a égalisé de deux pas après un centre de volée de Leweling. Et le gel s’abat sur le Bernabeu : les Allemands se rassemblent solidement et lancent le compte à rebours jusqu’au coup de sifflet final, Ancelotti joue aussi la carte d’Endrick pour trouver la solution au puzzle. Mais c’est Rudiger qui a scellé le 2-1 à la 83e minute, en reprenant de la tête le corner sur le joystick de Modric. La tentative de récupération forcée des Allemands a été inutile: au contraire, la contre-attaque espagnole a commencé sur un coup franc favorable avec le tir d’Endrick de l’extérieur de la surface, authentifiant le tour du chapeau qui signifiait également un but pour ses débuts en Europe.

SPORTING LISBONNE-LILLE 2-0

La seule nouvelle au départ est la blessure de Gonçalo Inacio né en 2001 dans l’équipe portugaise : Reis in. Il faudra ensuite attendre la 29ème minute pour le premier ring du match : Gyokeres pote au centre pour Gonçalves qui percute Chevalier à la sortie. Les Français ne montrent aucun signe de vie dans les seize derniers mètres, mais sont conquis par les habituels Gyokeres : à la 39e minute, le géant suédois marque en tournant en un instant au deuxième poteau. Pour lui, c’est le premier but en Ligue des Champions dès sa première apparition. Lille, au lieu de réagir avec les pieds, le fait avec les nerfs. Et il s’auto-sabote : Gomes reçoit le deuxième carton jaune, laissant son équipe à dix pour toute la seconde période. Ce que contrôlent les Verts et Blancs, proches du doublement du score avec Catamo : tir diagonal du pied gauche sorti de nulle part à la 59e minute. Pourtant, le 2-0 arrive peu de temps après et c’est un but de cinémathèque : un terrifiant tir du droit de Debast, le ballon s’envole sous la lucarne. Et le générique peut essentiellement rouler sur le match que Lille ne tente de remettre sur pied que grâce à une frappe de Cabella (87e) sur laquelle Israël est attentif. Les trois points reviennent aux verts et blancs.

JEUNES GARÇONS-ASTON VILLA 0-3

Un défi inédit en Europe dans la soirée qui marque le retour des Anglais en Ligue des Champions après 42 ans (c’était encore la Coupe d’Europe, elle s’est terminée par un KO en quarts de finale contre la Juve). Les premières 25′ sont entièrement suisses, avec l’ancien de l’Atalanta Colley sur les boucliers : son rasoir est contrarié par Dibu Martinez à la 12ème minute et répliqué peu après depuis l’extérieur de la surface, avec un ballon haut pour rien. Les Villans poussèrent un soupir de soulagement et à la 27e minute, avec leur premier tir, ils passèrent avec la diagonale meurtrière de Tielemans. Le Suisse s’effondre en fin de mi-temps : à la 38e minute, le désordre de Camara oblige son gardien à commettre une faute sur Watkins dans la surface, Ramsey tombe sur le ballon et marque à deux pas. En seconde période, les Young Boys ont tenté de revenir, mais ont de nouveau vacillé à la 64e minute lorsqu’un énorme réflexe de von Ballmoos a été nécessaire pour arrêter Ramsey. Une seule chance pour les jaunes et noirs : Ganvoula se retrouve discrètement seul dans la surface et tire sans corner, tout facile pour Dibu. Duran l’amulette entre dans l’équipe anglaise et marquerait également, mais le but est refusé en raison du handball. Pas mal : Onana met le point d’exclamation d’un coup dans le coin. Cela se termine 3-0 : il n’aurait pas pu y avoir de meilleur retour dans l’Europe qui compte pour les Villans.





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