Juve, la Ligue des Champions arrive pour débloquer Vlahovic. Les mouvements de Motta pour revenir à marquer des buts


Les Bianconeri sont au sec depuis deux matchs et le PSV affronte demain. L’entraîneur est prêt à expérimenter de nouvelles solutions pour corriger les défauts en attaque

Journaliste

16 septembre – 10h19 – TURIN

Septembre est presque toujours le mois des rhumes et des premiers maux de gorge. La Dame, cependant, avait un véritable mal de tête. De Rome (1er septembre) à Empoli (14) : deux matches et zéro but marqué. Et demain, le PSV arrive à l’Allianz Stadium et la Ligue des Champions revient, près de sept cents jours après la dernière fois. Dans le cas de la Juventus, la baisse des températures n’a rien à voir. C’est plutôt une question de connaissance du (nouveau) jeu et entre joueurs (surtout ceux arrivés dans les derniers jours du marché des transferts) et d’équilibres et synchronismes offensifs encore à peaufiner. Plus qu’à la pharmacie, Thiago Motta recherche sur le terrain un benagol capable de redynamiser la phase offensive en général et en particulier Vlahovic, coincé avec le doublé à Vérone. En moins de soixante-dix journées, l’entraîneur italo-brésilien a bâti des bases solides : ce n’est pas un hasard si le but des Bianconeri est toujours net après quatre journées. Maintenant que tout l’équipement offensif est arrivé (de Koopmeiners à Nico Gonzalez, en attendant le retour de Conceiçao après une blessure), Motta va se concentrer sur la phase suivante : améliorer la production de buts et la menace de la Juve.

plus de vitesse et de qualité

« La douleur du but ne m’inquiète pas, chaque match est une histoire en soi et contre le PSV ce sera un match différent », a garanti Thiago samedi soir. La qualité des adversaires va augmenter (les champions néerlandais ont le plein de points en championnat), mais l’espace dont disposent les Bianconeri pour redémarrer va également augmenter. Différentes langues sont parlées en Ligue des Champions et en Serie A, mais à Continassa, ils sont conscients que bon nombre des défauts apparus d’abord contre la Roma puis à Empoli doivent être corrigés rapidement. Cela n’arrivera peut-être pas demain, mais la Juventus trouvera toujours des équipes compactes à cinq en phase défensive et encaissant très peu. Pour ne pas s’écraser à nouveau, il faudra surmonter ou contourner le mur rival. Améliorer son tir (voir l’occasion qui est arrivée à Vlahovic devant Vazquez) fait la différence, mais Dusan devra aussi être mieux servi et avec une plus grande continuité. A Empoli, les opportunités les plus claires sont venues grâce aux verticalisations de Yildiz et Nico pour le Serbe. Deux poussées qui ont interrompu une manœuvre lente et souvent prévisible. Accélérer la préparation et augmenter les attaques directes, en prenant quelques risques supplémentaires, peut aider à la fois Vlahovic et les « un contre un » sur l’aile. Mais pour accroître le danger et les réseaux, il faudra aussi un meilleur approvisionnement de l’extérieur. A Empoli, les centres ne manquaient pas en termes de nombre (20 dont coups francs contre 18 en moyenne en Serie A, données Math&Sport), cependant la qualité n’était pas toujours à la hauteur et surtout les Bianconeri accompagnaient peu et toujours remplis de moins la région. Si Vlahovic a touché 6 ballons dans les derniers mètres (conforme à la moyenne des attaquants de la ligue), Yildiz 3, Nico 1 et Koopmeiners 2.

Koop, Yildiz et McKennie

Les notes de Rome et d’Empoli seront utilisées par Motta pour expérimenter de nouvelles solutions et corriger certains défauts. Partant de la nature de certains joueurs, à Empoli, ils sont plus susceptibles de vouloir le ballon aux pieds que d’entrer. L’aide pourrait être garantie par le plus grand dynamisme de Thuram (à la place de Douglas Luiz, toujours à l’entraînement) ou l’abaissement des Koopmeiners, capables de faire irruption dans la surface aux bons moments même en partant de plus loin. Le geste du Néerlandais permettrait à Yildiz de retrouver ses tuiles préférées : celles derrière Vlahovic. Et en groupe ? En attendant Conceiçao, attention à la souplesse de McKennie : il a le don de courir sans ballon et de s’insérer.





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