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La Haye deviendra la première ville au monde à inscrire dans une loi interdisant la publicité faisant la promotion des combustibles fossiles, des voitures à essence, des voyages en avion et des bateaux de croisière, dans le cadre de la dernière vague de mesures répressives mises en place par des villes du monde entier.
La décision du conseil du centre administratif des Pays-Bas et centre du droit international est importante car, contrairement à d’autres interdictions, elle ne repose pas sur des négociations pour mettre fin à des contrats publicitaires individuels et pourrait être plus difficile à annuler.
Elle s’appliquera à tous les espaces publics tels que les panneaux d’affichage et les écrans autonomes, et entrera en vigueur au début de l’année prochaine.
La motion votée vendredi matin a envoyé un « signal important », a déclaré Leonie Gerritsen, conseillère municipale du PvdD, parti de défense des animaux et des verts, qui a proposé l’interdiction. La Haye s’est fixé comme objectif de devenir neutre en dioxyde de carbone d’ici 2030, contre un objectif national de 2050.
« Nous espérons vraiment déclencher un effet boule de neige afin que les gouvernements locaux puissent prendre les choses en main si leurs gouvernements nationaux ne font pas le nécessaire », a déclaré Gerritsen.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé à une interdiction mondiale de la publicité des sociétés pétrolières, gazières et charbonnières, à l’instar de celle du tabac, décrivant ces sociétés comme les « parrains du chaos climatique » dans un discours passionné prononcé en juin.
Cette mesure pourrait être plus efficace que les efforts déployés par d’autres villes, notamment Édimbourg et Amsterdam, au cours des deux dernières années pour aligner leurs règles en matière de publicité sur leurs stratégies plus larges en matière de changement climatique, ont déclaré les militants.
En mai, le conseil municipal d’Édimbourg a interdit la promotion de produits à forte teneur en carbone dans les espaces appartenant au conseil, tels que les panneaux d’affichage et les arrêts de bus dans la capitale écossaise.
Elle a décrit des biens tels que les voitures de sport et les croisières comme « incompatibles avec les objectifs de zéro émission nette », faisant écho à des interdictions similaires imposées par des conseils en Angleterre, notamment à Sheffield, Cambridgeshire et Liverpool.
En Australie, les conseils municipaux, dont celui de la ville de Sydney, ont voté en faveur d’une série de restrictions sur les publicités et les parrainages en faveur des combustibles fossiles.
Uwe Krüger, expert en communication à l’Université de Leipzig, a déclaré que la publicité du secteur des combustibles fossiles augmentait les ventes de produits à fortes émissions en « éveillant de supposés besoins chez les consommateurs ».
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