Le pape, bâtisseur de ponts en Asie


10 septembre 2024, Timor oriental, Dili : le pape François accueille le peuple dans la cathédrale de l'Immaculée conception.

Au Timor oriental, le pape François a célébré la plus grande messe jamais réalisée lors de son voyage en Asie. Avec 600 000 personnes, près de la moitié du pays à majorité catholique y a participé.10 septembre 2024 | 0:20 minutes


Le 45e voyage à l’étranger du pape François a été plein de contrastes. Au Timor oriental catholique, il a été célébré comme une superstar, des dizaines de milliers de personnes ont envahi les rues et 600 000 personnes sont venues à la messe.

À Singapour et en Indonésie, avec une population catholique de trois pour cent, il y avait peu de signes de la visite du Pape au-delà des lieux, de même en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

9 septembre 2024, Timor oriental, Dili : le pape François est reçu sur un tapis rouge par les membres de la garde d'honneur après son arrivée.

Le Timor oriental est l’un des rares pays d’Asie du Sud-Est à avoir une population presque exclusivement catholique.9 septembre 2024 | 0:18 minutes


De l’extrême pauvreté du Timor oriental, Francis s’est rendu dans la métropole financière mondiale de Singapour. Malgré les différences, il y avait des similitudes.

François met en garde contre le néocolonialisme

Le changement climatique est un problème partout. François a appelé au développement durable. Il critique l’influence des sociétés internationales dans l’utilisation des ressources naturelles en Papouasie-Nouvelle-Guinée, par exemple.

La population locale en particulier doit en bénéficier.

Le pape François en Papouasie-Nouvelle-Guinée

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, le pape François a appelé les populations locales des pays en développement à bénéficier davantage des ressources naturelles. Le pays est riche en gaz et en cuivre.7 septembre 2024 | 0:18 minutes


Il a appelé à des conditions de travail équitables pour les travailleurs invités à Singapour. Au Timor oriental, il a appelé les hommes politiques à créer des opportunités d’emploi et des infrastructures afin que les gens ne soient pas forcés d’émigrer mais puissent vivre dignement dans le pays.

La position critique de François à l’égard du capitalisme et son inquiétude à l’égard du néocolonialisme transparaissent à maintes reprises dans les discours. Il a appelé les Timorais à ne pas permettre que leurs valeurs traditionnelles soient détruites de l’extérieur et il a évoqué à plusieurs reprises la protection de la famille.

Étude : les visites du Pape renforcent les droits de l’homme

Les gens ont été particulièrement impressionnés par l’engagement envers les préoccupations existentielles quotidiennes, ainsi que par le style de vie simple : la petite voiture, les grosses chaussures noires, le vol à bord d’un avion de ligne normal.

Cela contraste avec le luxe dont disposent de nombreux hommes politiques locaux, rapportent les gens. Ils espèrent donc que cette visite apportera des changements.

Mais cela ne relève pas du pouvoir du Pape. Une étude menée par l’Université libre de Bruxelles et l’Université de Hambourg a révélé il y a quelques semaines que les visites papales avaient amélioré dans de nombreux cas la situation des droits de l’homme dans les pays visités. 238 voyages papaux depuis le pape Paul VI ont été examinés. dans les années 1960.

François appelle au respect entre les religions

Au cours des réunions avec le personnel de son propre église, François a poursuivi ses messages politiques. Il a appelé à une attitude terre-à-terre et a juré aux catholiques d’adopter une attitude de respect mutuel entre les différentes ethnies, cultures et religions.

Il a averti à plusieurs reprises que l’harmonie avait la priorité sur le conflit et a appelé à la réconciliation là où des tensions existent.

François est embrassé sur la tête par le Grand Imam Nasaruddin

Lors de son voyage, il promeut la tolérance entre les religions et met en garde contre le changement climatique. Le pape aimerait visiter quatre pays en douze jours. 5 septembre 2024 | 1:41 minutes


La rencontre entre François et le Grand Imam de la plus grande mosquée d’Asie du Sud-Est à Jakarta a été cordiale. Le pontife veut construire des ponts entre les religions. Compte tenu des tensions croissantes dans le monde, à son avis, ces problèmes ne devraient pas faire partie du problème, mais plutôt de la solution.

Le pape reste silencieux sur les questions controversées

Malgré tous les encouragements, il y a eu aussi des déceptions. Au Timor oriental, où l’Église est profondément divisée par une affaire très médiatisée de violence sexuelle, les personnes concernées s’attendaient à des paroles claires du Pape à ce sujet. Il s’est contenté d’en parler en termes généraux.

À Singapour, où trois personnes ont déjà été exécutées pour des délits liés à la drogue en 2024, François n’a pas abordé la question de la peine de mort, même s’il la condamne clairement par ailleurs. On ne sait pas si c’était un sujet lors de la conversation en tête-à-tête avec le président Whong Shyn Tsai.

Francis, 87 ans, est infatigable

Pour Francis, le voyage est une réussite. Il a réussi à rendre forts le dialogue et les enjeux sociaux. Au sein de l’Église, avec son septième voyage en Asie, il envoie un signal, peut-être aussi en vue de son successeur : voici un continent fort, expérimenté dans un environnement pluraliste et dans les questions sociales.

Il n’y a pas eu de débat sur l’état de santé de l’homme de 87 ans, car il n’a pratiquement pas ressenti la tension de ce voyage à l’étranger de 12 jours, le plus long de son mandat.

Source : ZDF


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