Qu’arrive-t-il aux voitures allemandes entre le PIB allemand et la baisse des exportations


Plus de 700 000 employés, des usines qui fonctionnent désormais bien en deçà de leur potentiel et des relations avec Pékin qui ont fait le succès des exportations, mais qui sont désormais de plus en plus tendues : en août, en Allemagne, les voitures à batterie ont perdu 68,8%, mais changer de stratégie n’est pas simple

Gianluigi Giannetti

11 septembre – 18h31 -MILAN

Beaucoup le considèrent aujourd’hui comme inévitable, mais personne n’ose le définir comme imprévisible. Là Crise automobile allemande c’est à la fois la cause et l’effet de moment d’extrême faiblesse à laquelle Berlin doit faire face pour maintenir objectifs économiques raisonnables. Selon l’Office fédéral de la statistique, Produit intérieur brut L’allemand au deuxième trimestre 2024 a connu un taux de croissance nulles trois mois précédents enregistrant un éloquent -0,2%. Sur l’ensemble de l’année 2023, il a toutefois enregistré -0,3%, avec le L’Allemagne est le seul pays parmi ceux qui appartiennent au groupe G7 pour se rendre territoire négatif. Une situation pour le moins stagnante où la voiture est un double protagoniste. D’une part, il n’y a pas de forte poussée en faveur de l’achat de voitures neuves, d’autre part, les performances négatives de ces grandes entreprises manufacturières ne peuvent qu’avoir un impact sur la situation. comptes généraux de l’Étatdonc dépendant des exportations. Un cercle vicieux qui mérite d’être résumé le plus clairement possible.

Luxe jetable

Selon les données officielles, le relation entre le commerce et le produit intérieur brut d’Allemagne dépasse 80%la moyenne des principaux pays industrialisés n’atteignant pas 60 %, les États-Unis et la Chine ne dépassant pas 30 %. Une proportion aussi élevée de ce qui est exporté par rapport à ce qui est fabriqué s’explique vulnérabilité du secteur automobile Allemand devant au durcissement des relations de l’Union européenne avec Pékinmais aussi à l’évolution des goûts de son marché. D’après ce que rapportent les coutumes du pays de l’Est, le Exportations allemandes vers la Chine elles ont chuté de 11 % au cours des sept premiers mois de 2024, tandis que les analystes du secteur notent que de 2020 à aujourd’hui, la part de marché des constructeurs automobiles allemands sous la Grande Muraille est passée de 19 à 16 %. Les autres dégâts en vue sont ceux des taxes que Pékin envisage d’imposer aux voitures occidentales équipées de moteurs d’une cylindrée supérieure à 2,5 litres. Selon le journal faisant autorité Actualités automobiles Europeil s’agit d’une gamme de produits qui, en 2023, représentait pour la seule Allemagne 1,1 milliard d’euros d’exportations vers la Chine.

Inconnus alimentés par batterie

Selon un rapport établi par les experts de Marklines et relancé presque sans pitié par l’agence d’information allemande Dpa, en 2023 les usines de Volkswagen, BMW, Mercedes et d’autres constructeurs automobiles en Allemagne fonctionnaient déjà à un peu plus des deux tiers de la capacité productif. Les usines auraient pu construire jusqu’à 6,2 millions de voitures sur 12 mois, mais elles sont en réalité sorties des chaînes de montage. 4,1 millions d’unités. Nous racontons donc l’aggravation d’une crise qui, en fait, semblait déjà tout à fait évidente. Au cours des 24 derniers mois, la baisse de la production correspond à une réduction du nombre d’employés égale à seulement 8%avec un total de 770 000 salariés. Une nouvelle discussion sur le coût de la main-d’œuvre semblait être une mesure inévitable pour ralentir davantage l’économie. D’après ce que résume l’agence d’information Dpa, Volkswagen a déclaré 14% de bénéfices en moins au premier semestre, BMW a chuté de près de 15% et Mercedes de près de 16 %. Toutes les entreprises ont révisé à la baisse les objectifs financiers finaux de 2024, devant réellement prendre en compte les preuves réelles. Selon les données disponibles les plus récentes traitées par l’association des fabricants Acea, au cours des sept premiers mois de 2024 dans l’Union européenne 815 399 nouvelles voitures électriqueségal à 12,5% du total. En juillet c’est la baisse s’est encore consolidée pourcentage, jusqu’à 12,1%. En regardant directement le Allemagneles données du mois d’août 2024 sont encore plus décourageantes, avec le les voitures à batterie ont chuté de 68,8% par rapport au nombre enregistré le même mois de 2023. Les stimuli venant de l’Union européenne mettent Berlin encore plus sous pression, l’arrêt de la vente de voitures à essence en 2035 restant toujours obligatoire pour Bruxelles, tandis que l’Allemagne s’engage à retrouver la compétitivité qui a à voir avec l’orientation des investissements réalisés au cours des cinq dernières années. La suggestion venue de Thierry Breton, commissaire européen sortant chargé du marché intérieur, qui dans les colonnes du journal économique allemand Journal du Handelsblatt a souligné combien « le succès de la transition vers la mobilité électrique dans l’Union dépend de l’expansion des infrastructures de recharge ». Cela confirme que peu de gens définissent désormais la crise automobile allemande comme imprévisible.





ttn-fr-4