Pierfrancesco Favino incarne un homme qui se souvient des joies et des peines de sa vie


Qce soir sur Rai 1 c’est diffusé à 21h30 Le colibri (film qui a ouvert le Festival du Film de Rome en 2022). Adaptation deroman du même nom de Sandro Veronesi (lauréat du Prix Strega 2020)a pour protagoniste Pierfrancesco Favino dans le rôle d’un homme – Marco Carrera, dit le colibri – qui s’en sort les événements quotidiens, les amours et le grand drame de perte de sa fille unique, essayant désespérément de rester immobile alors que tout autour de lui change.

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Le colibril’intrigue du film

La vie de Marco Carrera (Pierfrancesco Favino) est racontée à travers ses souvenirs, à partir des années 70. Au bord de la mer, un Marco, un garçon, rencontre Luisa Lattes, de son âge (Bérénice Bejo), une belle adolescente au tempérament particulier. C’est le coup de foudre: un amour jamais consommé, qui restera la passion secrète dans la vie des deux.

Marco restera amoureux de Luisa pour toujours. Même quand il se marie Marina (Kasia Smutniak)avec qui il va vivre à Rome et avec qui il a une fille, Adèle (Benedetta Porcaroli). Des années plus tard, Marina et Marco se séparent et Adèle, au début de la vingtaine, accueille avec joie une grossesse née d’une relation fortuite. Naît une fille métisse, appelée Miraijin, ou « personne du futur ».

Quelques mois plus tard, lors d’une escalade sportive, sa grande passion, Adèle a un accident mortel. Marco, désespéré, trouve chez sa petite-fille l’envie de continuer. L’aide du le psychanalyste Daniele Carradori (Nanni Moretti): il est celui qui lui apprend à accueillir les changements de direction les plus inattendus de la vie, et qui reste à ses côtés dans les moments les plus délicats. Compris le retour soudain de Luisa après de nombreuses années.

Une transposition ratée du roman du même nom de Sandro Veronesi

Porter à l’écran un roman lauréat du prix Strega n’est pas facile. Surtout si, comme dans le cas du livre de Sandro Véronèse, l’intrigue couvre quarante ans de vie et d’histoire italienne et regorge de personnages qui tournent autour du protagoniste.

Francesca Archibugi, avec une bonne dose de mépris du danger, choisit de maintenir l’approche fragmentée des pages de Veronesi : c’est-à-dire une chronologie fragmentée qui rebondit entre flashbacks et flashforwards, et dans lequel il investit beaucoup un casting de stars locales. Mais le réalisateur, bien qu’habitué aux films d’ensemble comme Mignon est partigère difficilement cette masse.

S’attaquant à des territoires complexes comme ceux du drame sentimental, Le colibri il ne conquiert pas complètement le spectateur, surtout à cause du tourbillon de personnages qui ne sont pas explorés en profondeur. En outrel’accumulation de faits tragiques et extrêmes (décès, suicides, grossesses et trahisons) ça alourdit l’histoire qui, involontairement, devient une sorte de feuilleton moderne. Dommage, compte tenu de l’excellente source narrative.

Bérénice Bejo et Pierfrancesco Favino dans une scène de « Il Hummingbird ». (01 Distribution)

Le casting très riche de Le colibri: de Pierfrancesco Favino à Nanni Moretti

Vu récemment à la Mostra de Venise 2024 avec Marie de Pablo Larraìn (il est le fidèle majordome de Callas/Angelina Jolie)Favino vit encore un autre moment en or de sa carrière : je te verrai bientôt Le Comte de Monte-Cristosérie télévisée française où il joue aux côtés de Pierre Niney dans le rôle de Edmond Dantès.

À propos de son personnage dans Le colibriau Festival du Film de Rome 2022, il a déclaré que «J’ai surtout aimé sa masculinité presque féminine, qui ne tourne pas autour de la sexualité.. C’est un homme qui fait passer les autres avant lui. Certains aspects de sa vie nous concernent tous : nous nous accrochons tous aux choses qui nous tiennent à cœur. »

Ils se démarquent alors dans le film les trois personnages féminins qui tournent autour du protagoniste. La femme, jouée par Kasia Smutniak – nominée aux Nastri d’argento de la meilleure actrice dans un second rôle –la fille (Benedetta Porcaroli) et la passion secrète d’une vie, jouée par Bérénice Bejo.

Pour embellir davantage le casting, il y a aussi Nanni Moretti, engagé comme acteur pour la sixième fois en trente ans de carrière (depuis Maître pèredes frères Taviani, 1977, un La deuxième fois de Mimmo Calopresti, 1995, de passage Le porte-sacde Daniele Luchetti, 1991). Moretti fut également l’acteur principal de l’adaptation de l’autre roman Premio Strega de Sandro Veronesi, Calmer le chaos (2008, réalisé par Antonello Grimaldi).

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