Lucarelli jr et Apolloni, les motifs du juge : « Ce n’était pas une farce mais un viol collectif »


Les motifs de la peine de 3 ans et 7 mois, avec peine abrégée, pour les deux joueurs

10 septembre 2024 (modifié à 19h28) -MILAN

« Il ne s’agissait pas (…) d’un moment de plaisanterie désintéressé entre jeunes garçons qui venaient de passer une soirée en discothèque mais d’une véritable action collective, visant à obtenir le consentement de la personne offensée à des actes sexuels avec le plus grand nombre d’entre eux ». , malgré la pleine conscience de « l’état altéré » de la victime. C’est ce qu’a écrit le juge milanais, Roberto Crepaldi, dans les motifs de la peine avec laquelle il a condamné Mattia Lucarelli, fils de l’ancien attaquant Cristiano, et Federico Apolloni, les deux jeunes joueurs de Livourne accusés, à 3 ans et 7 mois, avec une peine abrégée pour violences sexuelles en bande contre une étudiante américaine de 22 ans.

groupe

Le juge a également infligé des peines plus légères, comprises entre 2 ans et 5 mois et 2 ans et 8 mois de prison, à trois autres amis des deux footballeurs : bien qu’ils se trouvaient dans une pièce différente de celle du viol présumé, survenu entre le 26 et le 27 mars 2022 dans l’appartement milanais de Lucarelli jr, leurs responsabilités n’ont pas été exclues. « Personne n’a exprimé le désir de se dissocier » et « ce que les prévenus ont soutenu », lit-on dans le document, « n’était pas une simple attitude passive ». Au contraire, le juge a décidé de souligner « l’apport moral concret et décisif de chacun des garçons, qui ont continuellement échangé des phrases d’incitation jusqu’à ce que leur volonté converge vers un véritable accord pénal concernant l’abus des conditions de la fille dans le cadre d’un relation sexuelle de groupe, un événement qui s’est réellement produit ».

les faits

Selon l’enquête, l’Américain de 22 ans aurait été approché par les deux coéquipiers qui portaient alors le maillot de Livourne et par trois autres amis à l’extérieur de la discothèque. Le Léopard de Milan. Elle a ensuite été emmenée à l’appartement de Mattia Lucarelli, où les violences auraient eu lieu. Le dossier contient également des vidéos des abus présumés trouvées sur les téléphones des garçons, qui ont tous toujours nié les accusations, parlant d’une relation consensuelle. Ce qui pour le juge ne tient pas, puisqu’il estime, sur la base d’une série d’éléments, que les conclusions du conseil de la défense sur l’alcoolémie détectée et qualifiée de « modeste » sont « incorrectes ». Au contraire, « l’état d’ivresse » dans lequel se trouvait la victime cette nuit-là, « manifestement ivre » (comme le montrent également les images), était de nature à « compromettre partiellement sa capacité de se déplacer » et, « sur le plan psychologique, aussi sa compréhension de la réalité et sa capacité à résister aux stimuli. Ainsi, pour le juge d’instruction, « il ne fait aucun doute que l’intention initiale, alors réalisée, des prévenus était d’inciter la personne offensée à avoir des relations sexuelles avec tous ou certains d’entre eux », comme le souligne également « la simple lecture de les dialogues entre les accusés immortalisés dans les vidéos du procès ». Qui, « exploitant l’état de confusion de la personne offensée, l’a emmenée à l’appartement de Lucarelli », au lieu de la ramener chez elle comme elle l’avait demandé « à plusieurs reprises », « l’a impliquée dans l’atmosphère de plaisanterie du voyage et, une fois arrivés au domicile de le footballeur de Livourne, ils auraient changé de ton. « Ces comportements, il convient de le rappeler – écrivons-nous dans les motifs – sont tout sauf aléatoires mais visent précisément à tirer le meilleur parti de cette condition ». Nous attendons maintenant le procès en appel.





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