Les troupes allemandes se rassemblent à la gare de Tilburg pour renforcer le sud

9 septembre 1944. Aujourd’hui, les habitants de Tilbourg voient à nouveau les troupes allemandes arriver à la gare. Ce sont des renforts pour la bataille du sud. Pas moins de 27 trains arrivent, remplis de militaires. Les Allemands se précipitent à travers la frontière vers les canaux belges où se déroule la bataille. Chacun se rend dans son secteur pour y arrêter les libérateurs.

À l’automne 1944, la majeure partie du Brabant est libérée. Il y a eu de nombreuses victimes et d’importants dégâts. Sur Omroep Brabant, vous pouvez lire chaque jour ce qui s’est passé il y a exactement quatre-vingts ans.

Une illustre unité militaire arrive à Tilburg : « Les Lions de Carentan ». Parachutistes allemands, ou régiment Fallschirmjäger numéro 6.

Noblesse bavaroise
Ils sont surnommés « Lions de Carentan » car ils combattirent farouchement contre la 101e Division aéroportée américaine dans cette ville normande. Leur commandant est le major Friedrich August Freiherr Von der Heydte. Catholique bavarois de vieille noblesse. Son unité d’élite a été presque détruite après le jour J, mais leur résistance acharnée les a rendus célèbres et infâmes.

Épuisés, les restes de l’unité d’élite retournèrent au « heimat ». A Hambourg, le major était en train de constituer une nouvelle équipe lorsqu’ils furent appelés à la rescousse.

Ses hommes rejoignent désormais le combat, contre de vieilles connaissances. Ils continueront à riposter pendant des mois encore, notamment sur le sol brabançon.

Même le journal en parle. Selon le ‘Brabantsch Nieuwsblad’, la ‘résistance allemande’ en Belgique s’est intensifiée ces derniers jours et peut désormais être qualifiée de résolument dure. Le journal Roosendaals-Bergse est l’un des nombreux journaux « légaux » contrôlés par les forces d’occupation.

Premier plan
Les Alliés attaquent également aujourd’hui à divers endroits le long du canal Albert. Mais ils ne font pas de grands pas. Par rapport aux dernières semaines, l’avancée alliée est pratiquement au point mort. L’avant-garde est toujours en Belgique, autour du canal Albert.

La Brigade Princesse Irène est située à Diest, à environ 50 kilomètres de la frontière, près de Luyksgestel. Il s’agit de la brigade hollandaise nouvellement créée qui avance depuis la Normandie. La brigade est dirigée par le commandant Albert De Ruyter van Steveninck (1895-1949). Ils ont déjà agi à plusieurs reprises. Y compris la protection d’un pont important à Beringen, en Belgique. Les ponts sont nécessaires pour permettre une avance rapide.

Tête de pont
Les libérateurs néerlandais sont liés au 30e Corps britannique, qui relève à son tour de la 2e Armée britannique. Ce jour-là, de violents combats faisaient rage à Hechtel, un endroit stratégique sur la route principale menant à Eindhoven.

Les combats se déroulent sur un large front. Des avions alliés bombardent le Sloedam en Zélande pour perturber la retraite des soldats allemands. La libération du Luxembourg commence et des combats font rage à Metz, en France.

Au Havre, l’armée britannique est prête à prendre la ville le lendemain, le 10 septembre. La ville française possède un grand port maritime et est nécessaire au ravitaillement. Après une bataille de plusieurs jours et de lourds bombardements, des milliers d’Allemands se rendent.

Encerclement
D’autres villes portuaires françaises sont encerclées par les Alliés, mais les Allemands continuent de se battre jusqu’à ce que la résistance devienne trop grande. A Calais et à Boulogne, ils refusent de se rendre. Ils restent encerclés pour ne pas constituer une menace. Dunkerque ne tombera finalement aux mains des Français qu’en mai 1945.

Dans la direction de l’armée alliée, toute l’attention est concentrée sur la tentative de percée via le Brabant oriental, jusqu’au Rhin près d’Arnhem. Les préparatifs battent leur plein. Une décision pour le feu vert est proche.

Les Alliés prennent le « pari » avec un plan pour aller plus loin, via le Brabant



ttn-fr-32