Justice, interdiction de publier l’ordonnance de garde à vue : du CDM ok au texte du décret législatif


La règle controversée a été examinée par le Conseil des ministres. Désormais, le texte précis de l’ordonnance de détention provisoire devient effectivement secret et la presse ne pourra pas le publier. Du moins, pas tout de suite. Le 4 septembre, le Conseil des ministres a approuvé le texte du décret législatif portant modification de l’article 114 du code de procédure pénale, prévoyant l’interdiction de la publication du texte des ordonnances de détention provisoire jusqu’à la conclusion de l’enquête préliminaire ou jusqu’à ce que la fin de l’audience préliminaire.

La modification

Le changement avait déjà été décidé il y a plusieurs mois au Parlement lorsque le Sénat avait approuvé l’article 4 de la loi adaptant la législation nationale aux dispositions de la directive européenne. Le processus a été lancé par un amendement du député Action, Enrico Costa, lors du passage à la Chambre. Nous revenons donc en arrière par rapport à ce qui avait été établi par la réforme de 2017 du ministre de l’époque Andrea Orlando, selon laquelle les ordonnances pouvaient être publiées sans limites. Mais avec les nouvelles règles, seul le contenu du document sera publiable, sans pouvoir le citer entre guillemets, et seul l’intégralité de l’accusation pourra être fidèlement rapportée. En ces heures, une nouvelle étape décisive est enfin franchie pour concrétiser la nouvelle règle, incluse dans les décrets législatifs approuvés par le Conseil des ministres. Désormais, le texte décidé par le gouvernement sera soumis à la lecture et aux éventuelles suggestions, même non contraignantes, des deux commissions Justice de la Chambre et du Sénat dans un délai de soixante jours.

Le cas Natoli au CSM

Ce n’est pas le seul sujet brûlant sur le front de la justice. Le Conseil supérieur de la magistrature est désormais aux prises avec des batailles internes qui impliquent également la nomination du procureur général de Catane. Au CSM, l’histoire de Rosanna Natoli, membre laïque du conseil d’altitude Fratelli d’Italia, revient sur le devant de la scène, et déjà il y a quelques mois elle était accusée d’avoir révélé des documents d’enquête à la magistrate Maria Fascetto Sivillo, condamnée par le tribunal de Messine, qui a dû faire face à des mesures disciplinaires. Dans ces heures, Natoli a présenté au comité présidentiel du CSM une demande d’annulation de toutes les résolutions du plénum du 17 juillet dernier, car elle a été empêchée d’assister à la séance avec des actions qui « l’ont terrifiée, forcée et violée psychiquement par une partie du Conseillers de zone et de Md ». Des déclarations démenties et renvoyées à l’expéditeur par les représentants des deux groupes. Dans sa demande, Natoli précise qu’on lui avait parlé d’un conseiller du CSM, qui « avait fait savoir au vice-président que si j’entrais dans la salle du conseil pour participer aux travaux du plénum (le 17 juillet dernier, au cours duquel le vote a été prise pour la nomination du procureur de Catane) aurait, dans un premier temps et en relation avec Radio Radicale, diffusé, par lecture, la transcription du contenu de la clé USB ». Le même stylo contiendrait les déclarations spontanées faites lors d’une audience le 16 juillet au CSM par le magistrat Sivillo, sur l’affaire qui s’est retrouvée dans les archives de l’enquête dans laquelle Natoli est mis en examen. Au-delà de la polémique, il y a plus encore dans la demande d’annulation de ce plénum, ​​dans laquelle Natoli fait particulièrement référence à l’attribution du bureau exécutif du procureur de Catane à Francesco Curcio. C’est pour cette raison que certains des candidats à ce poste envisagent désormais la possibilité de faire appel de la nomination de Curcio à ce poste et, entre-temps, d’obtenir un report de la titularisation à ce poste. Les trois autres candidats étaient procureurs adjoints du même bureau : Sebastiano Ardita, Ignazio Fonzo et Francesco Puleio (proposé ensuite à l’unanimité comme procureur à Raguse). Par ailleurs, le comité présidentiel du CSM a récemment abordé le sujet de la motion concernant la destitution de Natoli, qui sera présentée au plénum du 11 septembre.

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