Les avocats de Faissal Taghi ont entamé une procédure judiciaire concernant la détention de leur client à l’Institution Extra Sécurisée (EBI) de Vught. Le fils de Ridouan Taghi, 23 ans, est en isolement complet depuis son extradition de Dubaï fin juillet. Il ne reçoit pas de visiteurs et ne peut pas appeler sa famille ou ses amis.

Dans un communiqué, ses avocats rapportent que Faissal Taghi n’a pas de casier judiciaire et n’est pas soupçonné de crimes contre la vie. « A Dubaï, il a été détenu dans un département spécial pour la jeunesse avant son extradition. »

Ses avocats estiment que les soupçons contre Taghi ne justifient pas un isolement total et estiment qu’ils constituent de la « torture » au sens de la Convention européenne des droits de l’homme. Son placement en isolement total à l’EBI est « inhumain et disproportionné ». Ses avocats rapportent que la procédure judiciaire contre le placement dans l’ICE sera, si nécessaire, portée jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme.

Cellule spécialement construite

Pour permettre l’isolement total de Faissal Taghi, selon ses avocats, il a été placé dans une cellule spécialement construite pour son père il y a quelques années. Ridouan Taghi a désormais été transféré dans un bloc cellulaire au sein de l’EBI où il partage une salle commune avec les co-suspects Saïd Razzouki et Willem Holleeder.

Cela est frappant car Taghi et Razzouki sont les principaux suspects dans l’affaire pénale Marengo, actuellement en appel devant la cour d’appel d’Amsterdam. Selon le ministère public, Taghi et Razzouki sont responsables d’une série de meurtres entre 2015 et 2017. Depuis, les deux hommes se sont brouillés, comme le montrent les messages échangés entre les deux hommes.






ttn-fr-33