À malgré les innombrables aperçus vidéo faisant allusion à une action, Joker 2 (au cinéma à partir du 2 octobre) est une suite procédurale qui se déroule principalement à l’intérieur. Long deux heures et 18 minutesprésente le bienheureux Folie à Deux De Arthur Fleck (Joaquín Phoenix) et Harleen Quinzel (Lady Gaga) mélangeant réalité et rêve (les parties musicales)une solution qui rend le film à la fois plus pop et moins incisif que le précédent.

Enfermé dans la prison d’ArkhamFleck bouge entre la cellule et la salle d’audience dans lequel se déroule en direct à la télévision le procès du massacre qui s’est terminé par la fusillade Murray Franklin (Robert De Niro). Entre les deux lieux Le coup de foudre frappe avec Harleeninterné dans la zone des criminels les moins dangereux. Lee, comme il se présente, assiste à un cours de musique et il est un fan fou de ses exploits.

Joker 2 Folie à Deux à Venise 2024, intrigue et revue

Il lui dit qu’ils ont fait un téléfilm sur luiqu’elle l’a vu vingt fois, que ce qu’elle a fait a changé des vies. Par exemple le sien. «Quand tu as pointé l’arme sur la tête de Murray», lui dit-il, «J’ai pensé ‘J’aimerais que tu lui tires dessus’, et tu l’as fait. ». Et puis «Nous sortirons d’ici et construirons une montagne». Suivi de Soyez heureuxchanson de Harold Arlen rendu célèbre par Judy Garland dans La joyeuse ferme (1950). Que Gaga chante d’une manière normale, c’est-à-dire comme le ferait toute personne sans la moindre culture musicale.

Ce mode tamisé alterne avec des numéros grandioses avec des décors, des lumières et des costumes théâtraux. Scènes dans lesquelles Gaga et Joaquin jouent dans des numéros de danse à la manière de Ginger et Fred. Mais pas seulement, heureux d’avoir rencontré Lee, Fleck chante pour ses codétenus Pour une fois dans ma vie de tout son souffle.

Lady Gaga et Joaquin Phoenix.

Ce sont des séquences mentales (d’une certaine manière également prédictives) dans lesquelles les personnages ils rêvent et amplifient leur psychologie au service du public. Comme cela arrive dans toutes les comédies musicales, même si Gaga a déclaré lors de la conférence de presse : Joker 2 on n’appellerait pas vraiment ça une comédie musicale, et peu importe. Todd Philips contrôle ce va-et-vient avec une grande clarté, pour ainsi dire : il ne renifle pas quand une chanson commence (ce qui est déjà un excellent résultat).

Lady Gaga et Joaquin Phoenix : l’illusion de l’amour d’Harleen et Joker

Si quoi que ce soit, qu’est-ce qui manque, c’est la crédibilité de l’histoire d’amour entre Arthur et Lee. La durée disproportionnée du film dilue la relation à tel point que les failles surgissent au ralenti. Mais le folie à deux, folie d’amour, promise par le titre c’est plus un slogan que la représentation démente (et drôle) de deux imbéciles en marge qui pensent que tout est C’est du divertissement !.

C’est le personnage de Lee-Gaga qui en souffre le plusici dans un rôle plein d’attentes et qui s’avère rigide et seulement de soutien, fragilisé également par les tubes, anciens et nouveaux. Phillips lui réserve une double identité, certes, mais rien de mémorable (même pas au niveau du look). Elle n’est ni une femme fatale ni une opportuniste, encore moins une mythomane romantique incurable. Dire, comment le déséquilibre mental et le charme du camp fonctionnaient mieux avec Patrizia Gucci.

« Joker : Folie à Deux », Joaquin Phoenix et Lady Gaga.

Le show Arthur-Joker recèle pourtant de grands moments. Les deux quand il chante Si tu pars au téléphone (c’est-à-dire Ne me quitte pas de Jacques Breil), et quand Arthur du premier film revient un peu. C’est alors qu’il finit par céder une partie de l’accent pop mythologique sur son masque de clown, et Joker 2 on fait un film plus franc et moins méta. Le drame en salle avec une évasion pop irréaliste mais jamais paradisiaque saute littéralement et la rue, la ville, la foule – celle-là démente – se pressent à nouveau inexorablement.

Le rêve à deux de folies scénographiques est donc écarté comme le spectacle de Harleen et Joker (sur le modèle Le spectacle Sonny et Cher), le film qui pendant trois quarts c’était un rebondissement entre Arthur qui fait ou est là, ça ne fait que remettre la condition de encore au centre perdant par Fleck. Visage comme une affiche, comme un t-shirt, selon le cas, idole et racaille doivent être éliminées.

Si l’origine cinématographique ne permet pas une grande identification avec les souffrances de cet être, Todd Phillips vient à la rescousse avec des gros plans astucieux. Force est de constater qu’il aime beaucoup son personnage, même si ce film a pas mal trahi sa nouveauté. perturbateur: le réalisme qu’il en a fait en 2018 un soudain rebelle contre le système.

Cela sonnera aussi fort, éblouissant et actuel que le premier Arthur cette version de lui en danseur de rossignol douloureux qui ne fait pas grand chose ? En regardant autour de vous, vous diriez non, la réalité l’a dépassée à gauche et à droite. Mais il faut dire qu’entre-temps, pour ne pas voir le réchauffement climatique et la politique ruinéele style global est dansez et chantez ce que vous voulez.

Il y aura un Joker 3? La réponse est contenue dans la vidéo de la conférence de presse sur la chaîne YouTube de la Biennale. Attention, ce n’est pas littéral.

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