Le cas de la pause refroidissement s’explique aussi par le manque de guides dans le vestiaire à l’apogée du passé Rossoneri. Maintenant, qui mène et donne l’exemple ? Maignan est la première référence mais Alvaro, de par son passé et son cursus, est immédiatement important

Journaliste

4 septembre – 7h26 -MILAN

Un attaquant de 50 millions. Un retour droit. Un ailier offensif qui se sacrifie. Et si le plus gros manque de l’équipe milanaise était un leader ? Un joueur charismatique, de valeurs plutôt que de valeur, quelqu’un qui parle à ses coéquipiers, fait respecter les règles et dit la bonne phrase au bon moment.

anciens dirigeants

Milan a un passé si noble, à tous les niveaux, qu’on finit toujours par faire des comparaisons avec le groupe de Baresi, Maldini, Tassotti, Costacurta, Gullit, Ancelotti et… : ça suffit, on comprend que la comparaison est illégale, sans sens . Milan, double champion d’Europe avec Ancelotti, comptait encore Maldini et Costacurta, ainsi que Nesta, Seedorf, Gattuso, Ambrosini, Kaladze et d’autres champions. Ici aussi, d’autres années, un autre Milan. Les comparaisons avec les 15 dernières années ont plus de sens. Le Milan vainqueur du Scudetto d’Allegri comptait Gattuso, Seedorf, Nesta, Van Bommel, Ambrosini, Ibrahimovic, Thiago Silva, Abbiati, Flamini, Bonera, Zambrotta, ainsi que le regretté Pirlo : il était impossible pour ce groupe de dérailler. Le Milan du scudetto numéro 19 est beaucoup plus humain : un groupe particulier, qui vivait d’harmonie et d’enthousiasme, avec des piliers comme Ibra, Kjaer et Giroud pour le soutenir.

Maintenant, qui parle au nom de tout le monde ?

Deux des trois ne sont plus là, l’autre est manager et donc la direction de Milan doit encore être reconstruite. En regardant le vestiaire, il y a une certaine certitude. Maignan est un leader, même s’il a un caractère particulier : très concentré sur son travail, charismatique mais aussi anguleux, pas facile à gérer. Tomori est une référence vocale, notamment sur le terrain : il parle beaucoup, incite, se fait entendre mais n’a pas l’autorité des grands défenseurs centraux milanais, de Baresi à Maldini et Nesta. Autres guides : La Calabre est le capitaine mais ne vit pas le meilleur moment, Florenzi est important pour créer un climat serein mais malheureusement il sera indisponible pendant longtemps, Pulisic est intelligent et sérieux mais il est arrivé il y a tout juste un an. Et puis, l’homme le plus important pourrait devenir Alvaro Morata, qui a habité les vestiaires de l’Espagne, du Real Madrid, de la Juve, de l’Atletico, de Chelsea et qui vient de remporter un Championnat d’Europe en tant que capitaine. Ce n’est pas un hasard si dès le premier jour, après Milan-Turin, il s’exprimait en leader : « Nous devons faire un pas de plus mentalement. Il faut travailler dur, commettre plus de fautes, devenir une équipe plus coriace. »

Théo et Léao

Ce travail reste à faire et le cas de la pause refroidissement a terriblement compliqué la semaine. La réaction de Theo et Leao est frappante car, à 26 et 25 ans, ils auraient l’âge et l’expérience du Milan AC pour devenir les leaders du groupe, mais ils sont au centre des problèmes et ont mal commencé avec le nouvel entraîneur. . Il n’est pas impossible de voir le bon côté des choses : dans une situation comme celle-ci, de nouveaux dirigeants ont la possibilité de s’affirmer. Reijnders, Fofana, Abraham, Pulisic : s’ils ont quelque chose à dire, élevez la voix.





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