1/4 Panneaux expliqués à Tilburg en 2021 (photo : Verhalis)

Les victimes brabançonnes de l’Holocauste de la Seconde Guerre mondiale ont été commémorées dimanche après-midi à Den Bosch : Juifs, Roms et Sintis. Cette semaine marque le 82e anniversaire de leur obligation de se présenter aux forces d’occupation. Ils pensaient qu’ils devaient aller dans un camp de travail, mais c’était un camp d’extermination. Pour éviter que ces personnes ne soient oubliées, des pancartes ont été réalisées avec leurs noms. Ils ont été déposés dimanche dans la cour de la Citadelle de Den Bosch.

Photo du profil de Willem-Jan Joachems

« Les signes proviennent des arbres qui ont été abattus à l’emplacement du nouveau monument aux Juifs assassinés à Amsterdam. » dit Jeroen Neus Verhalis qui organise le projet dans le Brabant septentrional.

Quiconque le souhaite peut faire un tel panneau 10 x 30. « Vous pouvez aller sur le site Noms et numéros choisissez un nom. Vous vous inscrivez et vous voyez ensuite ce que l’on savait de quelqu’un. Et nous vous donnerons un panneau en bois vide. »

Classes scolaires
De cette façon, quiconque le souhaitait pouvait y apposer un nom d’adoption et l’immortaliser. « Des dessins ont également été ajoutés, parfois brodés. Des classes entières ont participé », explique Neus. Pour cela, il a voyagé partout dans la province.

Il a également fait lui-même un signe. « À propos d’un Tilburger, David Barasch, un réfugié allemand. Je l’ai choisi parce que lui et moi avions le même âge et parce qu’il avait aussi des enfants. Séparément, ils ont été transportés à Auschwitz. Cette incertitude sur le sort de vos enfants. C’est vraiment terrible. »

Réalisation de panneaux à l'école primaire De Spoorzoeker à Breda en 2022 (photo : Verhalis)
Réalisation de panneaux à l’école primaire De Spoorzoeker à Breda en 2022 (photo : Verhalis)

« vie tronquée »
Il n’était pas le seul à être affecté par ce qu’il a vécu. Carine van Vugt de Verhalis aide les gens à réaliser les panneaux depuis des années. Elle en a également fabriqué elle-même. « Je me suis immédiatement senti impliqué dans une vie coupée, en tant que porteur de leurs histoires. Tout un honneur, en fait. »

Pour Carine, l’histoire est intemporelle. «C’est aussi un avertissement sur ce qui peut arriver lorsque des étiquettes sont appliquées et que vous êtes exclus.» Elle travaille sur une nouvelle adoption : Antje van Been, 4 ans, de la Lange Tolbrugstraat à Den Bosch. « Elle n’a pas survécu, c’est son père et sa mère. Mais je ne sais rien d’autre. »

Émotion
Le projet Names and Numbers a démarré modestement en 2012 à Amsterdam. Puis ça s’est déployé. Elle a été récupérée dans le Brabant en 2021. Plus de 1 100 plaques signalétiques ont désormais été réalisées. De nouvelles enseignes d’Oss et d’Eindhoven sont en préparation. « C’est de plus en plus difficile. Je remarque que je fais le plein plus vite », explique Jeroen Neus.

Ce jour de commémoration n’a pas été choisi au hasard. Fin août 1942, les Juifs brabançons durent se présenter pour être transportés vers les camps de concentration. La plupart l’ont fait et ont été assassinés à Auschwitz dans les premiers jours de septembre.

Fabrication de panneaux à St Cathrien à Den Bosch (photo : Verhalis)
Fabrication de panneaux à St Cathrien à Den Bosch (photo : Verhalis)

Se cacher
L’historien Frank van Doorn a cartographié l’ensemble de la population juive du Brabant-Septentrional. Au début de la Seconde Guerre mondiale, 2 588 Juifs vivaient dans le Brabant-Septentrional. Environ la moitié ont pu fuir ou se cacher.

1 260 hommes, femmes et enfants n’ont pas échappé à la déportation. Ils ont été assassinés ou ont succombé aux abus et au travail forcé, notamment à Auschwitz et Sobibor.

Déportation
On sait moins de choses sur le sort des Roms et des Sintis. Mais force est de constater que, par exemple, 51 personnes de Den Bosch et 21 d’Eindhoven ont été expulsées.

Le projet Noms et Numéros se poursuit. « En fin de compte, tout est perdu La maison Hornemann à Eindhoven où tout le monde peut les voir dans un immense espace sur un grand mur », explique Jeroen Neus.

En fin de compte, les 104 000 Juifs, Roms et Sintis néerlandais assassinés doivent être « rapatriés chez eux ».

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Deux panneaux avec des noms (photo : Verhalis)
Deux panneaux avec des noms (photo : Verhalis)



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