1/6 Des acteurs font revivre la Seconde Guerre mondiale à Overloon

De fortes détonations, des balles à blanc volent dans les airs et des chars font des allers-retours à Overloon ce week-end. Ne vous inquiétez pas, il ne s’agit pas d’une véritable guerre. Environ 450 acteurs reconstituent la Seconde Guerre mondiale lors de l’événement des témoins oculaires au Musée de la guerre. Le point culminant sont les soi-disant « batailles simulées », dans lesquelles les acteurs mènent des batailles simulées les uns avec les autres, y compris des effets spéciaux. « C’est un big bang, il y a beaucoup de bruit qui vient vers toi. »

Photo du profil de Rochelle Moes

Tout le week-end à Overloon sera consacré à la Seconde Guerre mondiale. Les « reenactors », acteurs qui reconstituent des événements historiques, se plongent dans ces années sombres de notre histoire. Ils se promènent dans les tranchées britanniques, américaines et allemandes et il y a même un hôpital de campagne reconstitué pour montrer comment les soldats blessés étaient soignés pendant la guerre.

« Il n’y a pas de cowboys sans Indiens. »

Outre les Alliés, des soldats allemands sont également présents sur place. Björn Sträter de Helmond incarne un tel soldat allemand et se promène en uniforme nazi. « C’est très spécial, c’est quelque chose dont il faut tenir compte. Le logo fait partie de l’uniforme, nous le gardons historiquement correct et n’exagérons jamais. »

Mais comment décide-t-on de devenir reconstitueur du côté allemand ? « Il m’est arrivé d’adhérer à une association qui joue du côté allemand. Je pense qu’il est important que les jeunes voient qu’il n’y a pas de cow-boys, pas d’Indiens. Il faut aussi sensibiliser les gens au côté sombre de l’histoire et qu’on ne va pas répétez-le encore. »

« Nous ne voulons pas de ça, c’est très clair. »

N’importe qui peut s’adresser aux acteurs lors de l’événement. « Les gens sont très intéressés par qui vous êtes, ce que vous faites et comment les choses fonctionnent. Les jeunes veulent surtout voir les armes que vous portez. » On lui demande aussi souvent s’ils dorment réellement sur la propriété. « En fait, nous dormons dans les tentes sur ce site. Les gens sont très intéressés et j’aime ça. »

Et qu’en est-il des néo-nazis ? « Notre groupe filtre toujours les personnes qui souhaitent nous rejoindre en fonction de leurs croyances religieuses. Nous ne voulons pas d’eux, c’est très clair. Nous faisons cela pour le passe-temps et pour enseigner l’histoire aux gens. Pour que les gens réalisent que nous sommes heureux que nous vivions en liberté.

« Nous sommes bien entraînés pour ne blesser personne. »

Björn a également participé au combat simulé. « C’est une sacrée explosion, une montagne de bruit qui arrive vers vous. Nous sommes bien entraînés pour ne blesser personne, pour ne pas nous approcher trop près et pour ne pas viser les gens. Mais cela semble très accablant. » La leçon la plus importante que son passe-temps lui a apprise : « On ne veut jamais avoir de guerre, jamais. La guerre a sa place dans un musée. »

En plus des simulations de batailles, il y avait bien plus à voir sur le terrain du Musée de la guerre ce week-end. Marco Kroon était notre invité samedi. Le soldat de Den Bosch a reçu en 2019 la plus haute distinction des Pays-Bas, l’Ordre militaire de Guillaume. Durant les « heures de questions » spéciales, les visiteurs pouvaient lui poser des questions.

Les visiteurs posent des questions à Marco Kroon (Photo : Albert Hendriks).
Les visiteurs posent des questions à Marco Kroon (Photo : Albert Hendriks).



ttn-fr-32