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Le Royaume-Uni cherche à accélérer le retour des migrants vers 11 pays, dont l’Irak, l’Éthiopie et le Vietnam, dans le but de réduire le nombre de personnes résidant dans le pays sans le droit de travailler ou d’étudier.

Le gouvernement a publié une opportunité de contrat d’une valeur de 15 millions de livres sterling sur trois ans pour un partenaire commercial afin de soutenir la « réintégration » des personnes revenant de Grande-Bretagne dans leur pays d’origine.

Le ministère de l’Intérieur a l’intention de fournir cette aide à l’Albanie, au Bangladesh, à l’Éthiopie, au Ghana, à l’Inde, à l’Irak, à la Jamaïque, au Nigéria, au Pakistan, au Vietnam et au Zimbabwe, selon les documents officiels.

Les militants ont mis en évidence les violations des droits de l’homme en Irak, où le gouvernement britannique reconnaît que les rapatriés sans certains documents courent un risque réel de subir de graves préjudices aux points de contrôle de sécurité lorsqu’ils tentent de voyager à l’intérieur du pays.

Le Premier ministre Sir Keir Starmer s’est engagé à « écraser les gangs » qui font transiter les demandeurs d’asile à travers la Manche sur de petites embarcations.

Il s’est également engagé à accélérer considérablement le retour des migrants irréguliers dans leur pays d’origine afin de réduire le coût croissant de l’aide aux demandeurs d’asile et aux délinquants étrangers.

Le gouvernement a identifié un 6,4 milliards de livres sterling les dépenses excessives dans le budget de l’asile pour cette année, ce qui, selon elle, est à l’origine des décisions de réduction des dépenses publiques ailleurs et d’augmentation des impôts dans le budget d’automne.

Selon un rapport publié jeudi par le groupe de réflexion Institute for Fiscal Studies, le gouvernement conservateur précédent a dépensé en moyenne des milliards de dollars chaque année pour le système d’asile entre 2021 et 2023.

Le contrat publié ce mois-ci par le ministère de l’Intérieur indique où le gouvernement entend concentrer ses ressources en matière de retour des migrants, notamment par le biais d’accords bilatéraux.

Les administrations précédentes ont eu du mal à augmenter de manière significative les retours, en partie à cause des plaintes déposées par les migrants pour des raisons de droits de l’homme et des coûts élevés que cela implique.

La ministre de l’Intérieur, Yvette Cooper, a annoncé la semaine dernière que le gouvernement souhaitait augmenter les retours de migrants – qui ont chuté de façon vertigineuse au cours de la dernière décennie – à des niveaux jamais vus depuis 2018.

Elle s’est fixé comme objectif de renvoyer 14 500 migrants au cours des six prochains mois, ce qui peut inclure des demandeurs d’asile, des délinquants étrangers et des personnes vivant et travaillant illégalement au Royaume-Uni.

Le parti travailliste a créé une « unité de retour » au sein du ministère de l’Intérieur pour accélérer le traitement des dossiers des personnes en provenance de pays prioritaires et a embauché environ 300 des 1 000 personnes prévues pour cette unité.

L’un des problèmes auxquels le gouvernement est confronté alors qu’il cherche à accélérer les retours est que de nombreuses personnes arrivant au Royaume-Uni pour demander l’asile ne figurent pas sur la liste des « États sûrs » du pays.

En vertu du droit international, les demandeurs d’asile ne peuvent être renvoyés dans un pays si cela met leur sécurité en danger. Le renvoi des personnes provenant de pays qui ne figurent pas sur la liste des pays sûrs est examiné au cas par cas.

Le ministère de l’Intérieur a déclaré que le gouvernement prévoyait de procéder à « une augmentation majeure des mesures d’application des lois sur l’immigration et des mesures de retour afin d’expulser les personnes n’ayant pas le droit de se trouver au Royaume-Uni et de garantir que les règles soient respectées et appliquées ».

Elle a ajouté que la coopération internationale continue avec les pays partenaires jouait « un rôle essentiel » et qu’elle « travaillerait en étroite collaboration avec un certain nombre de pays à travers le monde ».



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