Plus de 1,7 million de bouteilles de vin ont été produites aux Pays-Bas l’année dernière. Celui qui veut se servir un verre maintenant n’a pas cette chance. Le temps humide et étouffant ne porte pas ses fruits sur les vignes. La récolte est également mauvaise dans le Brabant. « Je n’ai jamais vécu cela aussi mal. »

« Le rendement n’est pas bon. » Gilbert Sweep, qui cultive du raisin au vignoble De Santspuy à Etten-Leur depuis 2002, sert du vin clair. «Je n’ai jamais vécu une situation aussi grave auparavant. C’est beaucoup trop peu.

« Si nous avons un tiers de l’année dernière, nous pouvons déjà applaudir. »

Le vigneron d’Etten-Leur possède différents cépages qui poussent dans son vignoble. « L’année dernière, nous avons eu un rendement de 7,5 tonnes. Si nous en atteignons maintenant un tiers, nous pourrons déjà applaudir.»

Les vendanges ont lieu au Domaine de Brabantse Wal à la mi-octobre. Le vignoble d’Ossendrecht cultive trois cépages. «Presque rien ne dépend du premier, environ 20 pour cent du second et 80 à 90 pour cent de l’autre. Le rendement sera certainement deux fois moindre », s’attend le vigneron Paul Bosse.

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Le printemps humide a été préjudiciable aux viticulteurs. En conséquence, les plants de raisin ont commencé à fleurir tardivement. De plus, l’humidité est idéale pour les champignons tels que le mildiou, qui deviennent actifs par temps étouffant. «Les raisins dépérissent à cause de ce champignon», explique le vigneron Sweep d’Etten-Leur.

Seize cépages poussent au vignoble Dassemus à Chaam, dont la plupart sont résistants aux moisissures. «Certains cépages se portent bien, d’autres mal», explique le vigneron Ron Langeveld.

Les fortes précipitations ont également entraîné une diminution du nombre de raisins après la floraison. Bien qu’une de ses espèces se soit avérée bien se porter dans l’eau de pluie abondante. « Nous avons même dû arracher des grappes car il y en avait trop qui s’accrochaient. Très aigre !

Ron Langeveld du vignoble Dassemus (photo d'archive : Erik Peeters).
Ron Langeveld du vignoble Dassemus (photo d’archive : Erik Peeters).

Les cépages classiques, comme le Pinot Noir et le Chardonnay, sont particulièrement sensibles aux moisissures. « C’est un défi, car il faut continuellement le combattre. » Le vigneron de Chaam affirme que les sœurs du Sint-Catharinadal à Oosterhout, qui n’ont pas voulu commenter leurs vendanges, cultivent uniquement des cépages classiques sur leur vignoble. « Je pense que leur rendement cette année sera très faible. »

Le cépage est donc extrêmement important pour le rendement final d’un vignoble, poursuit Langeveld. « Si j’avais eu seulement du cabernet cantor (un cépage résistant au mildiou et qui supporte bien le gel, ndlr), j’aurais fait une excellente année. L’année dernière, nous avons eu une super récolte. J’en attends la moitié maintenant.

« La météo est le risque du commerce. »

«Pour moi, ce n’est pas aussi dramatique que ce que j’entends de la part de mes collègues», déclare Rudy Schellekens du vignoble De Linie à Made. Il subit quelques dégâts en raison d’un mauvais printemps et d’une floraison ratée, où trop peu de fleurs sont fertilisées. «Mais ça va toujours bien. Je m’attends à ce que mon rendement soit inférieur de seulement 20 pour cent à celui de l’année dernière.

Il ne s’agit que d’une estimation, car le rendement dépend de la météo dans les semaines à venir. Les prochains jours ensoleillés sont favorables aux vignerons, car les raisins produisent des sucres et réduisent l’acidité. « S’il reste sec jusqu’en septembre, je serai content. Mais la météo constitue le risque du travail.

« Je suis très déçu de la quantité, mais le vin peut être horriblement beau. »

Une vendange réduite ne doit pas nécessairement être désavantageuse pour le buveur de vin. Wijnboer Sweep d’Etten-Leur y voit également un avantage. « S’il y a peu de raisins sur les grappes, la teneur en sucre devient plus élevée. Cela affecte l’arôme », explique-t-il. «Nous obtenons des saveurs plus élevées et plus profondes dans le vin.»

Bien que Sweep soit très déçu de la quantité de raisins qu’il pourra probablement récolter, il ne craint pas que la qualité de son vin soit moindre. « Cela pourrait être horriblement beau. »

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Le vignoble du prieuré Norbertinessen Sint-Catharinadal à Oosterhout. (photo d'archives : Raoul Cartens)
Le vignoble du prieuré Norbertinessen Sint-Catharinadal à Oosterhout. (photo d’archives : Raoul Cartens)



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