PARIS (dpa-AFX) – Le président français Emmanuel Macron exclut un gouvernement issu de l’alliance de gauche Nouveau Front Populaire et souhaite explorer la voie vers un gouvernement stable avec de nouvelles négociations. Un gouvernement qui s’appuie uniquement sur le programme et les partis du Nouveau Front Populaire (NFP) serait renversé directement par un vote de censure à l’Assemblée nationale, indique une lettre de l’Elysée. « Ma responsabilité est que le pays ne soit ni bloqué ni affaibli », a déclaré Macron. Il s’agit de stabilité institutionnelle.

Lors des élections législatives anticipées d’il y a sept semaines, l’alliance de gauche est arrivée en tête, devant les forces du centre de Macron et les nationalistes de droite autour de Marine Le Pen. Aucun camp n’a obtenu la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Former un gouvernement est donc difficile. Cependant, le NFP a souligné à plusieurs reprises ses revendications auprès du gouvernement.

Les conversations doivent maintenant se poursuivre

Macron souhaite rencontrer à nouveau le groupe parlementaire et les dirigeants des partis mardi. Son objectif est d’avoir un gouvernement le plus large et le plus stable possible. Macron en avait déjà discuté avec des représentants des partis et du Parlement vendredi et lundi.

Macron a appelé les acteurs concernés à prendre leurs responsabilités. Les pourparlers, notamment avec les partis du centre, ont montré des coalitions possibles. Les groupes politiques sont prêts à soutenir un gouvernement dirigé par quelqu’un qui n’est pas issu de leurs rangs. Macron et son camp centriste envisagent une sorte de grande coalition.

Le Parti de gauche reste la pomme de discorde

Dans sa lettre, Macron ajoute : « Le Parti socialiste, les Verts et les communistes n’ont pas encore proposé de moyens de travailler avec les autres forces politiques. C’est désormais à eux de le faire. » Ce faisant, Macron s’adresse explicitement à tous les partis de l’alliance de gauche, à l’exception du parti de gauche La France Insoumise (LFI). Son camp avait exclu à plusieurs reprises ces dernières semaines toute collaboration avec le parti en partie populiste.

L’alliance de gauche, en revanche, a clairement indiqué à plusieurs reprises qu’elle souhaitait gouverner en tant que groupe. Dans l’après-midi, il a également annoncé qu’il ne serait disponible que pour des entretiens avec Macron au sujet d’un gouvernement dirigé par sa candidate préférée Lucie Castets. Après l’annonce par Macron d’exclure un gouvernement de l’alliance, l’alliance a exprimé son indignation. La chef du Parti Vert, Marine Tondelier, a qualifié l’annonce de Macron de honte. Le président ignore les résultats des élections. La chef du groupe parlementaire LFI, Mathilde Panot, a même menacé Macron de procédure de destitution.

Ce qui va se passer ensuite en France n’est pas clair. Puisque le prochain budget doit être adopté à l’automne, nous n’avons pas beaucoup de temps pour mettre en place un gouvernement. Les médias ont rapporté à plusieurs reprises que Macron pourrait souhaiter nommer un nouveau Premier ministre avant l’ouverture des Jeux Paralympiques mercredi soir. Le gouvernement du Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal est actuellement toujours en place./rbo/DP/he



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