LE‘INNOCENCE
Taper: réflexion métaphorique-existentielle
Direction: Hirozaku Kore-eda. Avec Sakura Andō, Eita Nagayama, Soya Kurokawa, Hinata Hiiragi, Mitsuki Takahata, Akihiro Kakuta, Shindō Nakamura

« Innocence », le film délicat de Kore-eda sort au cinéma : une émotion à ne pas manquer

De retour au Japon, Hirokazu Kore-eda retrouve la force de ses grands films. C’est ici un enfant qui semble avoir des problèmes avec un enseignant à l’école. Et la mère qui tente d’intervenir auprès du proviseur se retrouve face à un mur de silence. Ou plutôt : un cette confidentialité qui devient réticenceà ce calme qui devient complicité.

C’est la partie la plus réussie du film, où l’angoisse de la mère incapable d’ébranler la soumission du proviseur transforme le film en une descente dans un univers formellement impeccable, fait d’excuses, d’arcs, de rituels, mais en réalité repoussant et sourd.

Les deux jeunes protagonistes de « Innocence »

Ensuite, le film revient sur ses pas et raconte ce qui s’est passé auparavant du côté du professeur accusé d’autoritarisme excessif (dont on découvre naturellement les raisons) puis du côté de l’enfant et de son amitié controversée avec un camarade de classe.

En fin de compte, le film risque de suivre les traces de Rashomon par Kurosawamais Kore-eda sait encore déplacer son objectif de l’inconnaissabilité de la vérité (comme c’était le cas dans le film de 1950) vers les conséquences d’une pensée dominante, trop soucieuse de la forme pour comprendre le fond des choses.

Pour ceux qui veulent rivaliser avec un réalisateur de la plus haute envergure.

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