L’ascaris sur cette photo, long d’à peine 1 millimètre, est bien connu en biologie moléculaire. Caenorhabditis elegans est fréquemment utilisé comme organisme modèle pour la recherche physiologique et génétique.

Également dans un article récent rédigé par des scientifiques australiens, publié dans Métabolisme cellulairejoue C. elegans un rôle de premier plan. Les points rouges et verts sur la photo sont des protéines fluorescentes qui marquent les mitochondries du système nerveux des vers ronds.

Ces mitochondries sont les « usines d’énergie » de la cellule où s’effectue la conversion du carburant en énergie et où l’ADNMT – au complet : ADN mitochondrial – est également présent. Cet ADN en forme d’anneau, transmis via les ovules, est essentiel au fonctionnement des cellules, mais présente un inconvénient : il mute avec l’âge. Cela peut contribuer au développement du cancer, du diabète et de la démence.

Les chercheurs australiens ont découvert deux enzymes qui modifient l’ADNMTD chez diverses espèces animales, dont l’homme, et contrôlent ainsi le nombre de mutations. Cette modification est un exemple d’épigénétique : le phénomène selon lequel des molécules présentes sur l’ADN peuvent influencer les activités des gènes, au lieu du code génétique lui-même. Si l’on supprimait cet ajustement, appelé 6 mA (par exemple en éteignant les enzymes), les mutations continueraient à s’accumuler, avec toutes les conséquences négatives que cela implique.

Mais l’inverse est également vrai : une amplification de 6 mA peut effectivement retarder l’apparition de maladies. Ainsi, l’épigénétique peut avoir une influence décisive sur la santé des C. eleganset peut-être aussi des humains.






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