D’abord la victoire à Cincinnati, troisième Masters 1000 de la saison, puis la nouvelle de l’acquittement de Clostebol positivité : ainsi le numéro 1 mondial redevient effrayant

Francesco Sessa

22 août – 12h47 -MILAN

Le timing avec lequel Jannik Sinner est revenu pour remporter un titre n’est pas sans rappeler le timing sur le ballon lorsqu’il faut lâcher son bras et placer le vainqueur : parfait. Un clic unique, reconnaissable les yeux fermés. Le numéro 1 mondial a gagné à Cincinnati, battant Frances Tiafoe en finale après le combat avec Sascha Zverev et, avant cela, la revanche contre Andrey Rublev, qui l’avait battu à Montréal. Deuxième Masters-1000 de l’année, troisième de sa carrière, cinquième titre de 2024. Mais aussi (ou surtout ?) le meilleur signal possible avant l’US Open, net de l’affaire Clostebol qui a bousculé ces dernières heures : sur A la veille du dernier Slam de l’année, la forme de Sinner redevient belle et volumineuse. Le timing, en effet.

RÉPONSE À CARLOS ET NOLE

Jannik a choisi le meilleur moment pour rappeler qui est le numéro 1 mondial, après des semaines pendant lesquelles d’autres ont occupé le devant de la scène: Alcaraz et Djokovic se sont affrontés en finale à Wimbledon et aux JO, partageant le gâteau (Carlos champion aux Championnats, Nole à Paris), tandis que Sinner a été confronté à un moment d’impasse désormais anormal, entre quelques KO (avec Medvedev à Wimbledon et Rublev au Canada) et des problèmes de santé. Une amygdalite a forcé les bleus à manquer les Jeux, à Montréal la condition n’était pas encore parfaite et lors de la course au titre à Cincinnati, il s’est également blessé à la hanche, un problème qui revient de temps en temps déranger le rouge de San Candido. Jannik a été plus fort que les difficultés et maintenant, tandis que Djokovic et Alcaraz travaillent loin des projecteurs en vue de l’US Open, les couvertures redeviennent les siennes.

SAISON À ENCADRER

Que des nouvelles positives donc. En attendant, pour le tableau d’affichage : trois Masters-1000, c’est beaucoup, sachant qu’il y a un peu plus d’un an (avant le succès de Toronto) Sinner était à zéro. 1000 était l’objectif, la ligne d’arrivée qui n’est jamais arrivée, alors que maintenant nous y sommes déjà habitués. Gagner aide à gagner et Jannik est en train de devenir un spécialiste des finales : il n’a pas perdu un match pour le titre depuis la finale de l’ATP en novembre contre Djokovic, cette année il est à cinq sur cinq. Une saison folle jusqu’à présent : 48 victoires sur 53, donc 90,6% de réussite. Pour être clair : seuls trois joueurs – à partir de 1990 – ont clôturé la saison avec un pourcentage de victoires supérieur à 90 % et ils s’appellent Federer, Djokovic, Nadal. Les récentes défaites à Roland Garros et Wimbledon risquaient d’éclipser tout le reste, Sinner a immédiatement remis les choses à plat. Et maintenant ?

OBJECTIF US OPEN

Direction maintenant l’US Open. On commence bientôt, lundi 26. Moins d’une semaine pour entrer dans le climat du Slam, mais le parcours de Cincinnati peut certainement aider Sinner : quatre matchs gagnés, dont deux avec des joueurs du top 10 (Rublev et Zverev) tous deux dans le troisième set et un tennis. proche de son maximum. Il y a certainement encore place à l’amélioration : surtout avec le coup droit anormal (joué depuis le côté gauche du terrain), Jannik n’a pas été aussi constant que d’habitude. Et la hanche est quelque chose à surveiller : dans l’intensité de deux semaines (espérons-le) d’un Grand Chelem, le physique doit être un soutien important. Mais maintenant, avec un tournoi joué comme un champion, Sinner revient avec force aussi dans les sensations en vue de l’US Open. Djokovic s’est relancé en remportant les JO, Alcaraz c’est Alcaraz, Medvedev a toujours bien réussi à New York et Zverev semble prêt à se battre pour un Majeur. Mais Sinner, juste au moment où cela comptait le plus, est revenu à jouer en tant que numéro 1 mondial. Après tout, le timing de Jannik n’a jamais posé de problème.





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