Des centaines d’habitants de Breda ont récupéré un drapeau arc-en-ciel gratuit ces derniers jours. Ces drapeaux seront accrochés dehors en signe de protestation dimanche. Il y a deux semaines, un appartement a été gravement endommagé après l’incendie d’un drapeau arc-en-ciel. « Nous voulons montrer qu’ensemble nous sommes forts, que nous serons toujours là et que nous formons une grande famille », déclare Willemijn du COC Tilburg-Breda.

Immédiatement après l’incendie, les habitants du quartier, sous le choc, ont raconté leur histoire à Omroep Brabant. Selon eux, le drapeau aurait déjà été volé à plusieurs reprises. « Les jeunes du quartier font parfois des bêtises. Mais oui, cela va bien sûr plus loin. J’ai été assez choqué. La police enquête sur l’incendie.

« Les hôpitaux et les écoles participent également. »

Pour encourager les résidents de l’appartement concerné, le COC Tilburg-Breda et la municipalité de Breda ont lancé une campagne de drapeaux. La ville devrait se couvrir des couleurs de l’arc-en-ciel dimanche. C’est pourquoi chacun pouvait récupérer un drapeau gratuitement à la bibliothèque du centre de Breda samedi et lundi.

« Nous avions cinq cents drapeaux et presque tous ont disparu », déclare fièrement Willemijn van Elderen (23 ans). « C’est vraiment très impressionnant. De nombreuses personnes de Breda viennent et les hôpitaux et les écoles y participent également. »

L’une d’elles est Laura. Elle viendra récupérer un drapeau lundi après-midi. «Je crois en la liberté de foi et d’amour. Chacun peut être qui il est, sans être en danger », dit-elle. Et ce danger est un sujet important à cause de l’incendie. « J’habite au troisième étage, donc je n’ai pas peur d’accrocher le drapeau. Si j’habitais en bas, j’aurais peur. Je l’accrocherais, mais derrière ma fenêtre, donc pas dehors. »

Et cette peur existe parmi un plus grand nombre de personnes qui veulent défendre les droits LGBTIQ+, comme elles le voient au COC. «Je comprends que certaines personnes ont peur d’accrocher le drapeau, mais ensuite vous cédez à la personne qui a mis le feu au drapeau», explique la conseillère inclusive Marike de Nobel.

« Il s’agit de montrer ensemble que chacun peut être lui-même. »

Comme la police enquête toujours sur l’incendie, la conseillère se montre prudente dans ses déclarations. « On dirait que le drapeau arc-en-ciel a été incendié, mais nous devons laisser la police et le ministère public faire leur travail. Le plus important maintenant est de montrer notre solidarité avec notre communauté LGBTIQ+ à Breda.»

L’habitant de l’appartement incendié est également venu assister à la distribution des drapeaux arc-en-ciel. Elle ne sait pas encore si elle arborera le drapeau. « C’est une histoire très émouvante pour elle, sa famille et les résidents de l’appartement », raconte Willemijn. «C’est très gentil qu’elle soit venue nous dire comment elle va maintenant. Compte tenu des circonstances, elle se porte bien. Grâce à son arrivée, nous savons désormais exactement ce que nous faisons.

Le drapeau arc-en-ciel allumé n’est que la pointe de l’iceberg. Au COC, ils entendent aussi des histoires selon lesquelles les choses ne vont pas bien avec l’acceptation de la communauté LGBTIQ+. Et le conseiller De Nobel est d’accord : « Les chiffres montrent qu’il y a de moins en moins de tolérance. Il s’agit de personnes ayant une orientation et des origines différentes, cela me préoccupe vraiment.

Après l’annonce de la campagne du drapeau, des réactions immédiates ont eu lieu sur Internet selon lesquelles le drapeau arc-en-ciel était « mis dans notre gorge ». Le conseiller n’est pas d’accord avec cela. « Il s’agit de montrer ensemble que chacun peut être lui-même. » La conseillère le fait avec un drapeau dans son bureau et un autre à son domicile.

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L'organisation LGBTI COC West Brabant est en danger de disparition (photo : ANP)
L’organisation LGBTI COC West Brabant est en danger de disparition (photo : ANP)



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