L’Argentin sur le terrain à partir de la 69ème minute illumine les Giallorossi : la barre transversale de Dovbyk, également une pour les Rossoblù avec Marin et un but refusé pour Pellegrini pour hors-jeu. Mais De Rossi revient de Sardaigne avec un seul point

Francesco Balzani

18 août 2024 (modifié à 22h46) -ROME

Cela ne s’est pas passé comme dans les contes de fées, même si c’était proche. Les 25 dernières minutes de Dybala n’ont pas suffi à donner trois points à la Roma face à un Cagliari jamais maîtrisé qui a répondu coup pour coup, méritant le match nul. La Joya, entré en jeu à la 69e minute, a mis un chocolat sur la tête de Dovbyk à 10 minutes de la fin. Cependant, la barre transversale a gêné, rendant encore plus triste un adieu qui semble désormais très proche.

Mais commençons par le début. La Roma confirme le 4-3-3 vu dans la dernière partie de la pré-saison, le Cagliari de Nicola utilise à la place le 3-5-2 laissant à Luvumbo la liberté de faire des ravages. L’équipe locale a bien débuté, soutenue par une Unipol Domus pleine à craquer. Le premier danger vient de Wieteska après 4 minutes avec une tête qui finit juste au-dessus même si c’est Luvumbo qui crée le plus de dangers dans la défense de Giallorossi. Roma ne change pas de registre : approche par le bas et recherche de profondeur avec Dovbyk. La première frayeur pour le but sarde est venue d’un tir amical à la 30e minute : une passe en retrait de Luperto que Scuffet a lissée avant de récupérer le ballon à quelques pas de la ligne de but. Mais à la fin de la première mi-temps, Cagliari redevient dangereux d’abord (à la 41e minute) avec un tir de Marin instinctivement repoussé par Svilar puis (à la 45e minute) avec un tir extérieur de Piccoli qui finit juste à une moustache du poteau. Et Rome ? Il tient bon et tente de relancer mais ne provoque aucune inquiétude pour la défense sarde, terminant la première mi-temps avec zéro tir cadré de Scuffet. Les éléments négatifs sont précisément les rôles que le club essaie d’améliorer sur le marché : l’arrière droit, l’ailier supérieur gauche et un peu plus de muscle au milieu de terrain. Dovbyk a également obtenu de mauvais résultats tout en apprenant le football italien.

seconde moitié

Début de seconde période sans changements mais avec beaucoup d’émotions. Et avec la Roma essayant de jouer plus ouvertement. Soulé tente (48′) d’un pied gauche puissant qui pousse Scuffet en corner et avec Pellegrini qui tout seul au centre de la surface trouve le miracle du gardien sarde. Cagliari ne reste pas les bras croisés et tente d’exploiter Luvumbo et Piccoli en contre-attaque, passant tout près de prendre l’avantage sur un demi-coup de tête de Marin. Le premier remplacement intervient à la 61e minute, Baldanzi entre (et non Dybala) utilisé comme milieu de terrain. Mais ensuite (à la 69e minute) ce fut le tour de l’Argentin. tout le monde retenait son souffle, à chaque coup de Joya. Parce que vous savez que cela peut être le dernier, mais aussi parce que vous savez que cela peut être décisif. Nicola change également, essayant d’exploiter l’effet de dernière minute de Pavoletti. Mais c’est Joya qui tente de briller avec un chocolat pour la tête de Dovbyk qui heurte la barre transversale. Immédiatement contré par Cagliari avec un tir du pied droit de l’extérieur de Marin, de loin le meilleur des rossoblù. Finale mouvementée avec deux occasions de chaque côté, dont un but sur contre-attaque refusé pour hors-jeu de Pellegrini, qui était allé répéter un tir de Dovbyk au but qui a été bloqué par Scuffet. Mais le résultat reste 0-0.

Dybala

Il y a eu un match dans le match, ou plutôt en marge du match. Celui de Paulo Dybala qui a reçu les chants et les applaudissements des supporters de la Roma dès son entrée dans le stade puis sur le terrain. Des câlins à tous, celui avec Soulé a été particulièrement émouvant. Ensuite Joya a participé au taureau avec les réserves. Quelques rires avec Abraham et El Shaarawy trahissent peut-être un état d’esprit décidément moins qu’heureux. Le match commence et Paulo s’assoit sur le banc. D’où il se relève en seconde période pour s’échauffer avec les autres. Quelques applaudissements viennent des tribunes, encore plus forts lors de son entrée sur le terrain à la 69e minute. Un ballon d’or pour Dovbyk, un avertissement obtenu. Puis à la fin, salutation au secteur invité occupé par 600 supporters roms. Il n’y a pas de larmes, mais un visage contrit. Il baisse les yeux en retournant aux vestiaires. Bref, il y aura des larmes. Une exclusion due à un choix technique ? Plus par choix du marché. En effet, entre demain et mercredi, Dybala donnera la réponse à Al-Qadsiah. Et vu la situation, ce ne sera guère négatif.





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