Un juge allemand a émis en juin un mandat d’arrêt européen contre un Ukrainien soupçonné d’être impliqué dans les explosions du gazoduc Nord Stream il y a près de deux ans. Cela ressort clairement des recherches menées par les médias allemands. ARD, Zeitung d’Allemagne du Sud et Le Temps publié mercredi. Il s’agit de Vladimir S., un professeur de plongée ukrainien qui vivait en Pologne et qui se serait désormais caché.

Le 27 septembre 2022, une série d’explosions sous-marines massives a détruit trois des quatre gazoducs très coûteux Nord Stream dans la mer Baltique, entre la Russie et l’Allemagne. Recherche de médias internationaux avait précédemment suggéré que des saboteurs pro-ukrainiens étaient derrière l’attaque. Un voilier aurait emmené les auteurs sur les lieux du crime.

Début juin, l’Allemagne aurait adressé à la Pologne un mandat d’arrêt européen contre Vladimir S. Selon les règles de l’UE, la Pologne doit arrêter le suspect dans un délai de soixante jours. Selon les médias allemands, la Pologne n’a pas réagi. Vladimir S. nie son implication dans l’attaque auprès des médias allemands.

Deux autres Ukrainiens, qui auraient également voyagé à bord du voilier, sont également considérés comme suspects. Il n’existe aucun mandat d’arrêt européen à leur encontre.

L’enquête allemande est la seule encore en cours. Les explosions ont eu lieu dans les eaux internationales, dans la zone économique exclusive suédoise et danoise. Au début de cette année, le Danemark et la Suède ont mis fin à leurs enquêtes. Il n’y a aucune indication d’infractions pénales dans ces pays, mais il y en a en Allemagne.

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Le chroniqueur Luuk van Middelaar a écrit à propos des explosions du Nord Stream en 2023 : « Qui que ce soit qui l’a fait, il est frappant de constater à quel point il est difficile d’écrire ou d’en parler. »






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