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Le président américain Joe Biden a déclaré qu’il ne s’attendait pas à ce que l’Iran lance une frappe de représailles contre Israël en réponse aux assassinats des dirigeants du Hamas et du Hezbollah si un accord est conclu pour mettre fin à la guerre à Gaza et obtenir la libération des otages israéliens.

Interrogé sur l’existence d’un lien entre la possibilité d’attaques de l’Iran et de ses mandataires et un accord visant à mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas, Biden a répondu : « C’est ce que j’attends ».

Washington se prépare à une attaque de Téhéran ou de ses mandataires contre Israël cette semaine en représailles à l’assassinat du leader politique du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran et du chef militaire du Hezbollah Fuad Shukr à Beyrouth.

Les États-Unis ont envoyé des navires de guerre et des avions de chasse supplémentaires au Moyen-Orient pour aider Israël à repousser une attaque.

L’administration Biden a intensifié ses efforts diplomatiques pour tenter d’éviter ou de limiter d’éventuelles représailles iraniennes. Le principal responsable de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, s’est rendu en Égypte et au Qatar, et son conseiller principal Amos Hochstein sera au Liban.

Les États-Unis, l’Égypte et le Qatar prévoient de jouer un rôle de médiateur dans les négociations de cessez-le-feu jeudi afin de faire pression sur Israël et le Hamas pour qu’ils acceptent un accord visant à libérer les otages israéliens restants détenus à Gaza et à mettre fin au conflit de 10 mois dans l’enclave dans laquelle quelque 40 000 Palestiniens ont été tués, selon des travailleurs de la santé palestiniens, et presque toute la population a été déplacée.

Le Hamas a accusé dimanche Israël de tenter de prolonger les négociations sans aucune intention de parvenir à un accord, et a appelé les médiateurs à contraindre le gouvernement israélien à mettre en œuvre le plan présenté par Biden fin mai.

« Les États-Unis ont travaillé diplomatiquement et militairement pour dissuader toute nouvelle escalade de la part de l’Iran et de ses groupes terroristes mandatés contre Israël, et pour soutenir une désescalade plus large dans la région, notamment par le biais d’un cessez-le-feu et d’un accord sur les otages à Gaza, et d’un règlement négocié le long de la Ligne bleue », a déclaré un haut responsable de l’administration.

Des responsables américains ont déclaré mardi qu’une attaque de l’Iran contre Israël ne semblait pas imminente.

Une personne au courant du dossier a déclaré qu’il semblait y avoir un débat interne en Iran sur la manière de répondre aux assassinats et que Téhéran prendrait soin de dissimuler ses préparatifs.

Cela serait en contraste avec le mois d’avril, lorsqu’il avait lancé sa première attaque directe contre Israël depuis le sol iranien en représailles à une frappe israélienne sur son complexe diplomatique en Syrie, qui avait tué plusieurs hauts commandants iraniens.

Israël a riposté par une frappe de missiles contre l’Iran, mais les attaques directes en représailles ont causé des dégâts limités et une nouvelle escalade a été évitée.

Un initié du régime iranien a déclaré au Financial Times que le régime iranien avait volontairement gardé le flou sur ses plans de représailles dans le cadre d’une « campagne de guerre psychologique visant à maintenir les capacités militaires, sécuritaires et logistiques d’Israël à rude épreuve, privant les habitants des territoires occupés de tout sentiment de calme ».

Le département d’Etat américain a par ailleurs notifié mardi au Congrès la vente d’armes à Israël pour un montant de 20 milliards de dollars, dont des avions de combat, des missiles air-air de pointe et des munitions pour chars. Ces ventes sont des contrats à long terme et les articles devraient prendre plusieurs années à arriver.



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