« Passons au suivant. Sifan Hassan a posté ceci sur Instagram après avoir remporté le bronze au 5 000 mètres lundi dernier. Naturellement, elle était satisfaite de sa médaille, qui est passée du bronze à l’argent puis au bronze après l’annulation de la disqualification de la Kenyane Faith Kipyegon. Mais elle était déjà montée sur le plus haut podium de cette distance et Hassan ne pouvait cacher qu’il s’agissait surtout d’une première étape.

Vendredi soir est le deuxième arrêt. Tout comme au 5 000 mètres, Hassan défendra son titre olympique de Tokyo au 10 000 mètres. Lorsque les participants sont annoncés, ils avancent sur la piste à un rythme rapide. Hassan court après. Elle ne s’entraîne pas à démarrer, elle reste simplement les mains sur les hanches jusqu’à ce qu’elle soit autorisée à commencer. Tout montre qu’elle veut gaspiller le moins d’énergie possible.

Je me suis réveillé surpris par le marathon

La première partie de la course se déroule lentement, exactement au goût d’Hassan. Elle sait qu’elle a peut-être plus de chances de réussir dans une course rapide, mais elle pense tout le temps à ce marathon. Elle s’est réveillée en sursaut dans la nuit de jeudi à vendredi, avec le parcours du marathon en tête.

Un peu plus de la moitié de la course, un groupe de tête commence à émerger et commence lentement à courir de plus en plus vite. Hassan voit le danger et plonge sur quelques retardataires – Diane van Es se suspend alors à eux. Il est alors clair qu’un temps inférieur à trente minutes n’est plus possible, le temps dont Hassan avait besoin au Japon pour l’or. A l’intérieur, Hassan remercie son Dieu pour cela, dit-elle après la course, sinon elle aurait été complètement dévastée après.

La course se terminera par un long sprint, durant plus d’un demi-tour. Hassan est cette fois en meilleure position que lundi dernier, où elle avait dû tenter de réduire un écart trop important sur les deux leaders. Elle se précipite après la Kenyane Beatrice Chebet et l’Italienne Nadia Battocletti et, ce faisant, elle constate que ses jambes ne se dégradent pas.

Ce match est un bon signe pour dimanche

Elle s’est trop entraînée pour le marathon, pense-t-elle. Vous devez être capable d’aller profondément dans le rouge pour générer cette dernière accélération, mais elle n’y parvient pas. C’est en soi un bon signe pour le marathon, mais pas pour une course beaucoup plus rapide sur piste. Hassan ne parvient pas à rattraper Chebet et Battocletti et franchit la ligne d’arrivée à la troisième place.

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Encore un bronze, une belle médaille et preuve qu’Hassan est en pleine forme. Mais « le plus important », comme elle l’appelle après la course, reste à venir. Le marathon est le grand défi d’Hassan. Elle veut une autre médaille, pour être bientôt la première femme à remporter une médaille sur piste et sur route aux mêmes Jeux.

Dans le même souffle, Hassan dit qu’elle souhaite surtout boucler les trois distances. Elle attend avec impatience les belles hormones qui seront libérées, car elle a fait quelque chose de spécial. Elle a encore le temps de réaliser une performance de haut niveau, dans quatre ans elle pourra encore participer au marathon des Jeux de Los Angeles, l’or pourrait alors être une option plus réaliste.

Mais maintenant, elle veut d’abord récupérer, commencer par elle refroidirpuis rester au lit tout le samedi. Elle préfère sauter la cérémonie des médailles du 10 000 mètres, prévue samedi soir. Il y a moins de 35 heures entre la fin des 10 000 mètres – vers 21h30 – et le départ du marathon dimanche matin à 8h00. C’est pourquoi Hassan met rapidement fin à sa conversation avec la presse. Passons au suivant.

Correction (9 août 2024) : dans une version antérieure de cette pièce, le prénom de Diane van Es était mal orthographié. Cela a été ajusté ci-dessus.






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