N’étant plus folk protestataires et toujours peu inspirées par les ambitions musicales, les chansons de « Another Side Of Bob Dylan » sont tantôt brutales, tantôt maudlins, mais toujours extrêmement privées et autoréférentielles.

Le poète disait alors qu’il en avait assez d’être le porte-parole d’une génération ou de répondre à d’autres attentes inconvenantes. Bien sûr, cela ne l’a pas empêché d’enregistrer l’intégralité de l’album en une seule soirée de juin 1964 afin qu’il puisse être présenté à temps pour la réunion des représentants de Columbia.

Le dégradé de qualité des chansons est atypiquement raide et va du sublime « To Ramona » aux absurdités blues comme « Motorpsycho Nitemare ».

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Pour les Byrds, cependant, l’autre équipe de Bob Dylan s’est avérée être une bonne équipe. Cinq des onze chansons ont reçu le raffinement breveté de Rickenbacker, dont le sensuel « Spanish Harlem Incident », qui ne vous met sous la peau que dans la version Byrds, les autocritiques voire purgatoires « My Back Pages » et « All I Really Want To ». Do », dans la version Dylan gémissait et yodelait ridiculement, poli au folk rock par les Byrds, magnifiquement garni en pop par Cher (!).



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